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"Un pompier-pyromane": Céline Imart accuse Emmanuel Macron de gérer la crise agricole "comme une grève SNCF"

La numéro 2 sur la liste des Républicains était l'invitée du Face-à-Face sur BFMTV-RMC ce lundi 26 février. Elle s'est fendue d'une charge contre Emmanuel Macron après sa visite mouvementée au Salon de l'agriculture samedi.

Se disant du "côté de la colère des agriculteurs" tout en "ne cautionnant pas la violence", Céline Imart, agricultrice et n°2 de la liste Les Républicains aux élections européennes n'a pas mâché ses mots ce lundi matin dans le Face-à-Face de BFMTV-RMC.

S'attaquant à Emmanuel Macron, elle lui reproche d'avoir "soufflé sur les braises" de la colère agricole en invitant Les Soulèvements de la Terre au grand débat voulu par l'Élysée.

C'est un "un pompier-pyromane [...] Il traite le monde du travail et le monde agricole comme si c'était une grève à la SNCF, ce n'est pas possible!", a fustigé la céréalière du Tarn sur notre antenne.

"Il a été incapable de présenter ses excuses", a déploré l'ancienne responsable financière d'une filiale du groupe Bolloré.

Assumer ses erreurs

Après une invitation des Soulèvements de la Terre "annoncée par erreur à la presse" d'après l'Élysée, Emmanuel Macron lors de sa visite samedi au Salon de l'agriculture avait assuré "n'avoir jamais songé initier une telle invitation".

Dans le Point, vendredi 23 février, deux conseillers élyséens proches de l'eurodéputé et ancien directeur général du WWF, Pascal Canfin, avaient été accusés du couac qui avait aggravé la colère des agriculteurs, la veille de l'ouverture du Salon.

"Il a été incapable d'assumer les actes qui ont été posés par ses conseillers" a fustigé Céline Imart devant Apolline de Malherbe ce lundi matin.
Colère des agriculteurs: pourquoi le Salon de l'agriculture est-il si agité?
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3:49

Le lendemain de l'ouverture plus que chaotique du Salon de l'agriculture, le chef de l'État avait pourtant reconnu dans les colonnes du Figaro dimanche: "Quand des choses viennent de l'Élysée, il y a un responsable: c'est moi!"

"Le jeu qui consiste à cibler des conseillers de l'Élysée est insupportable", s'était-il agacé.

Et d'expliquer sur la machine élyséenne: "l'Élysée n'est pas un parti politique, c'est une maison au service du président de la République et de son projet. Il y a un patron qui prend des engagements, prend des risques, prend des décisions, et s'assure de leur mise en œuvre".

Hortense de Montalivet