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Soupçonné d'emploi fictif à l'Assemblée nationale, Fabien Roussel a été entendu par les enquêteurs

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et député Fabien Roussel après avoir rencontré le président français Emmanuel Macron au palais de l'Élysée, à Paris, le 21 juin 2022.

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et député Fabien Roussel après avoir rencontré le président français Emmanuel Macron au palais de l'Élysée, à Paris, le 21 juin 2022. - Ludovic MARIN / AFP

Soupçonné d'emploi fictif, Fabien Roussel a auditionné à la fin du mois d'août. Le patron du parti communiste assurait en février dernier avoir "des preuves de son travail".

Soupçonné d'emploi fictif, Fabien Roussel a été entendu par l'Office central de lutte contre les infractions financières dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier (PNF) pour "détournement de fonds publics". Cette audition a lieu plus de six mois après la publication d'une enquête de Médiapart.

En février dernier, en pleine campagne présidentielle, le site affirmait que le communiste aurait bénéficié d'un emploi fictif pendant cinq ans à l'Assemblée nationale auprès du député Jean-Jacques Candelier.

"J'ai travaillé pendant cinq ans"

"Mon travail avec lui figure depuis quelques mois sur mon site, en toute transparence (...). J’ai travaillé pendant cinq années avec Jean-Jacques et les collègues", se défendait le lendemain sur Europe 1 celui qui était alors candidat.

"J'ai été sur le terrain, les pneus de ma voiture s'en souviennent", avançait encore Fabien Roussel.

A demi-mot, le communiste s'interrogeait également sur les tempo de cette affaire, après la publication de plusieurs sondages dans lesquels il était en hausse.

"Des gens en guerre contre moi"

"Ils ont enquêté en interrogeant des gens qui sont en guerre contre moi (...) Je n'ai pas que des amis, c'est normal", avait encore expliqué Fabien Roussel.

Jean-Jacques Candelier avait assuré de son côté que son ancien assistant parlementaire "travaillait sur les dossiers importants à l'Assemblée nationale", sans pouvoir transmettre de traces écrites de ses réunions de travail.

Marie-Pierre Bourgeois