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Edouard Philippe est un inconnu pour 38% des Français

Edouard Philippe, le 11 mai 2017 au Havre.

Edouard Philippe, le 11 mai 2017 au Havre. - Charly Triballeau - AFP

Un tiers de ses compatriotes ont des difficultés à correctement nommer le Premier ministre, révèle un sondage Odoxa-Dentsu consulting pour Le Figaro et France Info.

"Edouard qui?" La proportion paraît improbable, mais selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting pour Le Figaro et France Info, 38% des Français ne savent pas nommer correctement leur Premier ministre. "Pas facile de se faire un nom quand on a deux prénoms" avait ironisé l'intéressé sur BFMTV-RMC face à Jean-Jacques Bourdin.

Pour ceux qui parviennent à cerner l'ancien maire du Havre dans ses fonctions actuelles, le tableau n'est pourtant pas si sombre. Ainsi, 55, 54 et 53% des personnes interrogées le trouvent respectivement "dynamique", "sympathique" et "compétent".

Paradoxe, si ceux des sondés qui "le remettent" jugent positivement la personnalité d'Edouard Philippe, l'action du gouvernement est plus diversement appréciée. Seuls 46% des interrogés louent la politique gouvernementale, contre 53% qui évaluent négativement son action. Les catégories populaires et les sympathisants de gauche sont les plus sévères.

"L'émission politique": tremplin ou supplice de la planche?

A la lumière de ce déficit de notoriété, Edouard Philippe joue gros dans L'émission politique, diffusée sur France 2 jeudi soir. Le Premier ministre devra à la fois faire montre de pédagogie au moment où le budget présenté est critiqué comme favorisant les plus riches pour 65% des interrogés, et de pugnacité face à son contradicteur, lors du débat de seconde partie du programme. C'est l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, bretteur rompu à la discipline et fer de lance de la contestation de la réforme du droit du travail, qui au grand dam du PS lui donnera la réplique.

Selon RTL, le Premier ministre à ses heures boxeur amateur se prépare au mieux, faute de pouvoir éviter cette confrontation légitimement redoutée, par peur que ce refus ne fuite dans la presse. "Une bonne partie du gouvernement sera sur le plateau pour soutenir son chef", lâche un ministre à la radio. Mais la prestation sera aussi attentivement scrutée par l'Elysée. C'est donc quitte ou double pour Edouard Philippe dont les proches promettent qu'il "s'adaptera au ton de l'adversaire". Au mieux une gymnastique et au pire un rodéo pour l'actuel chef du gouvernement.

David Namias