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SNCF: Marine Le Pen veut "virer" Pepy

Marine Le Pen veut "virer" Guillaume Pepy

Marine Le Pen veut "virer" Guillaume Pepy - Martin Bureau - AFP

Marine Le Pen est revenue ce mardi matin sur la réforme de la SNCF, considérant que Guillaume Pepy, président du groupe, devait être démis de ses fonctions au vu de ses résultats à la tête de l'entreprise ferroviaire.

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a estimé ce mardi que Guillaume Pepy devrait être démis de ses fonctions de président du groupe SNCF, et dit craindre une "privatisation" de l'entreprise publique ferroviaire dans la réforme envisagée par le gouvernement.

"D'abord virer Pepy" 

 "Il faut d'abord virer Pepy, cela fait 14 ans qu'il est à la tête de la SNCF et le moins qu'on puisse dire c'est que les résultats de ce monsieur sont absolument épouvantables", a déclaré sur France Inter la dirigeante du FN, qui tient son congrès les 10 et 11 mars à Lille.

Marine Le Pen a affirmé n'être "pas du tout" rassurée par la réforme de la SNCF annoncée par le gouvernement. Selon elle, "la logique de ce que le gouvernement souhaite faire avec la SNCF entraînera la disparition d'une partie importante des petites lignes au détriment de cette ruralité, qui a déjà vu fermer les hôpitaux, les maternités, les casernes, les commissariats, la poste".

Le statut des cheminots, pas responsable de la dette

"La transformation de la SNCF en SA (société anonyme, NDLR) et les injonctions de l'Union européenne vont pousser à la privatisation", a-t-elle ajouté.

Toutefois, "il peut y avoir des modifications dans le statut (des cheminots), ça ne me pose pas de problème", a estimé la députée du Pas-de-Calais. Mais "est-ce que c'est le statut des cheminots qui est responsable de la dette (de la SNCF), la réponse est non".

Opposée aux ordonnances

La dirigeante frontiste a dit être "fondamentalement opposée (au) système automatique des ordonnances" que le gouvernement envisage d'utiliser pour réformer le groupe ferroviaire.

Mais elle n'a pas appelé à participer aux éventuelles actions et manifestations dont discutent actuellement les syndicats contre cette réforme, estimant que "la manifestation c'est quelque part une culture de gauche" et que les syndicats "ont tous appelé à voter pour monsieur (Emmanuel) Macron" à la présidentielle de mai.

M. F. avec AFP