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Ségolène Royal: "Delphine Batho se fait du mal à elle-même"

Ségolène Royal a estimé mardi que Delphine Batho se faisait "du mal à elle-même".

Ségolène Royal a estimé mardi que Delphine Batho se faisait "du mal à elle-même". - BFMTV

La ministre de l'Ecologie a accueilli avec un petit sourire les attaques de son ancienne protégée, Delphine Batho, qui s'en prend dans un ouvrage au président de la République et ses proches. "C'est juste un peu désolant", a-t-elle lancé sur BFMTV.

C'est peu de dire que l'ambiance est tendue entre Ségolène Royal et Delphine Batho. Invitée de BFMTV mardi soir, la ministre de l'Ecologie et de l'Energie a d'abord refusé de commenter le contenu du livre de son ancienne porte-parole, qui étrille François Hollande dans son dernier ouvrage.

"Je ne suis pas sûre que Delphine Batho déstabilise le débat politique", a lancé Ségolène Royal en souriant. "C'est juste un peu désolant, c'est tout". Et d'asséner, sans détour: "Elle se fait surtout du mal à elle-même".

 "Quand on appartient à une famille politique, on a la dignité et le respect d'être fidèle à cette famille", a enfin conclu Ségolène Royal refusant d'en dire plus.

La colère de Ségolène Royal en 2013

Pour rappel, Delphine Batho avait été limogée du gouvernement en juillet 2013 pour avoir critiqué le budget de son ministère publiquement. Après son départ, elle avait fustigé "le tournant de la rigueur" pris par le gouvernement. Ségolène Royal avait jugé ses propos "choquants et scandaleux".

Dans son livre Insoumise (Grasset), Delphine Batho, après des mois de silence, s'en prend frontalement à François Hollande: pour elle, il "n'est pas en situation de faire un deuxième mandat".

"Cher François (...) Tu as organisé une sorte d'abandon de l'idéal (...) Ton échec le plus grave est d'avoir tourné le dos à tes idées (...) Au fond, tu le sais bien, il n'y aura pas de deuxième mandat pour toi (...) Tu n'as plus rien à perdre, alors pourquoi ne pas essayer de mettre le temps qui reste à profit ? (...) Essaie d'accomplir des réformes dont on puisse être fiers", lance-t-elle à la fin de son livre au chef de l'Etat, dont elle fut l'une des porte-parole pendant la campagne présidentielle de 2012. Et elle dédie d'ailleurs son livre "à toutes celles et ceux qui, comme moi, ont un jour été écartés, limogés, licenciés, virés".

A. K.