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Saint-Brevin: le PS appelle à une marche le 24 mai en soutien au maire démissionnaire

La première secrétaire déléguée du parti appelle tous les "élus, militants, sympathisants, humanistes qui refusent de céder devant les intimidations du Rassemblement national" à se joindre au rassemblement.

Le PS appelle à une marche symbolique le 24 mai à Saint-Brevin, en soutien au maire Yannick Morez, qui a démissionné après des menaces liées à un projet de transfert d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile, a annoncé jeudi la première secrétaire déléguée du PS Johanna Rolland.

"Nous appelons à une grande marche, un grand rassemblement, à Saint-Brevin (Loire-Atlantique) le 24 mai, l'après-midi", a déclaré la maire de Nantes, sur BFMTV.

"Quand il se passe ce qu'il s'est passé à Saint-Brevin, c'est toute la République qui recule", a-t-elle affirmé, invitant "tous les élus attachés aux valeurs de la République, les militants, sympathisants, tous les humanistes qui refusent de céder devant les intimidations du Rassemblement national", à être "nombreux" ce jour-là.

Cet appel est lancé conjointement avec le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le premier vice-président délégué de l'Association des maires de France André Laignel, a-t-elle précisé.

"Nul ne devrait accepter qu'un maire (...) puisse être intimidé"

Dans un communiqué, tous les trois soulignent que la démission du maire "est une alarme pour tous les républicains".

"Nul ne devrait accepter qu'un maire qui remplit son devoir de fraternité en accueillant un lieu d'hébergement pour les demandeurs d'asile, puisse être intimidé et subisse l'incendie de sa propre maison", affirment-ils, regrettant que l'Etat, "après avoir été alerté, n'a pas réagi en laissant cet élu seul face à la menace de l'extrême-droite".

Déplorant que "la banalisation de l'extrême-droite parlementaire a libéré sur tout le territoire, la parole et désormais l'action d'individus ou de groupes qui se sentent légitimes à répandre le venin du racisme", ils affirment: "nous ne laisserons pas passer".

Saluant un maire qui "a été l'honneur de la République", Johanna Rolland a estimé que "jamais un élu ne devrait être obligé de choisir entre protéger sa famille et exercer son mandat public".

E.R. avec AFP