Loire-Atlantique: un maire démissionne après l'incendie criminel de son domicile

Yannick Morez est depuis plusieurs mois la cible de messages de haine en raison de son soutien au transfert d'un centre d'accueil des demandeurs d'asile sur sa commune. Il estime que c'est cette position qui lui a valu l'incendie de sa maison.

Le fruit d'une "longue réflexion". Yannick Morez, le maire de Saint-Brevin-les-Pins, une commune de Loire-Atlantique, annonce ce mercredi dans un communiqué avoir envoyé mardi sa lettre de démission au préfet.

"J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles, notamment suite à l’incendie criminel perpétré à mon domicile et au manque de soutien de l’Etat, et après une longue réflexion menée avec ma famille" explique l'élu, ajoutant avoir "confiance dans l'avenir".

Une enquête criminelle ouverte après l'incendie de son domicile

Le 22 mars dernier, les véhicules et le domicile de l'élu ont été visés par un incendie dont la piste accidentelle a rapidement été écartée par les enquêteurs.

Yannick Morez avait alors déposé une plainte et le parquet de Saint-Nazaire avait ouvert "une enquête criminelle en flagrance du chef de destruction volontaire par incendie sur personne dépositaire de l'autorité publique", confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Pornic.

La cible de messages de haine

L'élu avait établi un lien entre les faits et le déplacement d'un centre d'accueil des demandeurs d'asile sur sa commune. Un transfert qui lui vaut, comme d'autres personnes soutenant le projet, d'être la cible de messages de haine et de menaces de mort.

Maire de Saint-Brevin-les-Pins depuis 2017 et habitant de cette commune depuis plus de 30 ans, Yannick Morez a également décidé d'aller vivre ailleurs. "J’arrêterai mon activité de médecin généraliste le 30 juin", a-t-il précisé à Ouest-France.

Emilie Roussey