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Retraites: pour Véran, une "majorité" de Français favorables à une réforme, malgré les manifestations

Olivier Véran à l'Elysée le 23 novembre 2022

Olivier Véran à l'Elysée le 23 novembre 2022 - Bertrand GUAY / AFP

Pour Olivier Véran, les enquêtes d'opinion montrent qu'"une large majorité des Français considèrent qu'une réforme est nécessaire", car "il existe la peur du déséquilibre, d'un essoufflement du système des retraites".

Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a déclaré ce dimanche sur France Inter qu'une "large majorité de Français considèrent qu'une réforme est nécessaire" concernant le système des retraites.

"Une partie des Français restent mobilisés car ils ne souhaitent pas, et nous le comprenons, travailler progressivement plus longtemps. Cela ne veut pas dire qu’ils ne souhaitent pas de réforme", a-t-il expliqué.

Avant de poursuivre: "Dans les enquêtes d'opinion, vous avez une large majorité des Français qui considèrent qu'une réforme est nécessaire. Il y a la peur du déséquilibre, d'un essoufflement du système des retraites. Par contre, aucune des réformes de nature à obtenir un équilibre budgétaire à 2030 ne trouve grâce à une majorité de Français."

Entre 963.000 et 2,5 millions de manifestants

D'après le dernier sondage Elabe pour BFMTV, publié mercredi dernier, 72% des Français souhaitent que le mouvement de contestation autour de la réforme des retraites du gouvernement se poursuive. Plus de 4 Français sur 10 (41% des personnes interrogées) souhaitent même que le mouvement se durcisse, sous la forme d'une mobilisation plus importante, de blocages, de grèves reconductibles...

Ce samedi, quelque 963.000 personnes ont défilé samedi en France contre la réforme des retraites, dont 93.000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. Des chiffres en hausse par rapport à mardi, où les autorités avaient recensé 757.000 manifestants au niveau national. La CGT revendique de son côté plus de 2,5 millions de manifestants dans le pays.

Une nouvelle journée de mobilisation est attendue le 16 février. Les syndicats ont également appelé à "durcir le mouvement" et "mettre la France à l'arrêt" à partir du mardi 7 mars, si le gouvernement ne retire pas son projet de loi "injuste et brutal" d'ici là.

Clément Boutin