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Retraites: Manon Aubry espère "un acte d'humilité" d'Emmanuel Macron lors de ses vœux

Manon Aubry.

Manon Aubry. - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Ce lundi matin, sur LCI, Manon Aubry a fait part de ses attentes quant au discours de la Saint-Sylvestre du président de la République.

La députée européenne de La France insoumise Manon Aubry a espéré lundi sur LCI "un acte d'humilité" d'Emmanuel Macron lors de ses vœux du 31 décembre aux Français, après 26 jours de conflit social sur la réforme des retraites.

"Peut-être que Emmanuel Macron va prendre conscience de l'ampleur de la mobilisation, de la colère. Je rappelle que la majorité des Français sont opposés à cette réforme des retraites et peut-être que demain, il va faire un peu un acte d'humilité et entendre cette colère", a indiqué Manon Aubry.

Emmanuel Macron "doit entendre les attentes des Français"

Pour la tête de liste insoumise aux dernières européennes, "2019 a été marquée par une forte contestation sociale, que ce soit du côté des gilets jaunes, du côté des pompiers, du côté des hôpitaux, du côté des jeunes activistes sur le climat". "Emmanuel Macron, même s'il ne partage pas l'ensemble des revendications, est le président de tous les Français. Il doit entendre ses peurs, ses attentes, ses espoirs aussi qui sont formulés", a-t-elle estimé.

Sur la réforme des retraites, Manon Aubry voit les concessions du gouvernement à certaines catégories professionnelles comme des "craquèlements" du projet de réforme des retraites: "Je pense qu'il faut en faire de véritables failles, que le gouvernement peut commencer à reculer, et c'est pour moi plutôt un encouragement à aller jusqu'au bout de la mobilisation pour obtenir gain de cause", a-t-elle considéré.

Vers "d'autres moyens d'action"? 

"Force est de constater que, au bout de 26 jours de grève, le gouvernement reste sourd aux revendications des grévistes et que, je ne sais pas, peut-être qu'il va falloir envisager d'autres moyens d'action", a-t-elle répondu sur une question portant sur les coupures d'électricité revendiquées par certains syndicats, prenant comme point de référence la "grande mobilisation sociale" à Hong Kong.

L'ex-colonie britannique traverse depuis juin sa crise la plus grave depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Les manifestations, nées du rejet d'un projet de loi désormais abandonné, se sont peu à peu élargies à une dénonciation de la mainmise de Pékin sur le territoire.

R.V. avec AFP