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Politique

Réforme territoriale: le Sénat maintient les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon

Les députés PS ont proposé une nouvelle version de la carte de France, comportant 13 régions.

Les députés PS ont proposé une nouvelle version de la carte de France, comportant 13 régions. - BFMTV

En plein examen de la première partie de la réforme territoriale,  qui prévoit le passage à treize régions, le Sénat a maintenu jeudi les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon séparées.

Le Sénat a maintenu jeudi les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon séparées, lors de l'examen en seconde lecture de la première partie de la réforme territoriale, alors que l'Assemblée nationale avait prévu de les fusionner.

217 voix contre la fusion

Les sénateurs ont suivi la proposition de leur commission spéciale de maintenir la situation actuelle, rejetant par 217 voix contre et 123 pour une série d'amendements en faveur de la fusion. "L'addition des forces favorisera le développement harmonieux des territoires, et notamment économique, en constituant un quatrième bloc de 6 millions d'habitants, et le douzième PIB européen, basé sur la complémentarité entre Toulouse et Montpellier et la Méditerranée", a plaidé Roland Courteau (Aude, PS), favorable à la fusion.

Pour Jean-Pierre Grand (Hérault, UMP), autre partisan de la fusion, "rien ne justifie que le Languedoc-Roussillon reste une région isolée au moment où les autres fusionnent".

Une carte à quinze régions

Dans la matinée, le Sénat avait confirmé qu'il voulait le maintien d'une région Alsace autonome, alors que la carte de l'Assemblée voulait l'intégrer à une région rassemblant également Lorraine et Champagne Ardennes. Le Sénat a donc dessiné une carte de 15 régions, alors que l'Assemblée en proposait 13. Il a par ailleurs refusé de justesse une région Nord/Pas-de-Calais séparée de la Picardie.

Le débat au Sénat doit se poursuivre dans la nuit de jeudi à vendredi, avec notamment l'examen des fusions de départements, qui pourraient concerner les deux Savoie, et les conditions du droit d'option, c'est-à-dire la possibilité pour un département de quitter une région pour en rejoindre une autre. Le texte voté par le Sénat sera à nouveau soumis à l'Assemblée nationale, qui pourrait revenir à sa carte de 13 régions.

A.S. avec AFP