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Politique

Réforme des institutions: une "bonne idée" pour les Français mais "ça n'est pas le moment"

L'Assemblée nationale (Paris) le 15 février 2023.

L'Assemblée nationale (Paris) le 15 février 2023. - Geoffroy Van der Hasselt

Dans un sondage publiée par Le Figaro, les Français interrogés indiquent souhaiter "adapter" les institutions "sans les transformer radicalement".

Une majorité de Français estime qu'une réforme des institutions est "une bonne idée mais que ça n'est pas le bon moment pour le faire" et souhaite "les adapter sans les transformer radicalement", selon un sondage Odoxa pour Le Figaro paru ce dimanche.

Le projet de réforme des institutions est "une bonne idée qu'il faut faire sans tarder" pour 29% des sondés, "une bonne idée mais ce n'est pas le bon moment pour le faire" pour 45% et "une mauvaise idée" pour 25%.

Quelque 54% des Français estiment par ailleurs qu'il faut maintenir en l'état ou adapter les institutions politiques françaises, contre 45% (-19 points depuis 2016) qui souhaitent "les réformer en profondeur".

Les Français divisés sur la VIe République

Dans le détail, les sondés se montrent très majoritairement favorables à l'interdiction aux parlementaires d'accomplir trois mandats identiques dans le temps (81%), à la réduction du tiers du nombre de députés (78%), au scrutin proportionnel pour les élections législatives (69%), au vote obligatoire (62%) et à la mise en place d'une Cour suprême aux pouvoirs élargis par rapport au Conseil constitutionnel (61%).

La mise en place d'une VIe République fait jeu égal entre partisans et détracteurs, à 49%.

Fort attachement aux collectivités locales

Ils sont en revanche une minorité à être favorable au mandat présidentiel unique (48%), au rétablissement du septennat (34%) ou au rétablissement du cumul des mandats pour les parlementaires (26%).

La mise en place du quinquennat en 2002 apparaît comme "plutôt une bonne chose" pour 56% des sondés, (deux points de moins qu'en 2014), mais seulement pour 42% des sympathisants LR et 47% de ceux du RN.

L'étude montre encore le fort attachement aux collectivités locales: seuls 44% des sondés sont favorables à la suppression des intercommunalités, 31% à celle des régions, 23% à celle des départements et 20% à celle de la commune.

Enquête réalisée par internet les 21 et 22 février auprès d'un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus de 1005 personnes. Marge d'erreur de 2,5 points.

S.R. avec AFP