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Politique

Réforme de la SNCF: Besancenot appelle les Français à ne pas céder au "poison de la division"

Olivier Besancenot sur plateau de Laurent Ruquier le 3 mars 2018

Olivier Besancenot sur plateau de Laurent Ruquier le 3 mars 2018 - Capture d'écran ONPC / France 2

Invité sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché" ce samedi sur France 2, l'ancien leader du NPA a mis en garde les Français contre le "poison de la division" à quelques jours d'une éventuelle grève de la SNCF.

Alors que la mobilisation s'organise lentement contre le projet de réforme de la SNCF par ordonnances du gouvernement, le lointain candidat du NPA à l'élection présidentielle Olivier Besancenot a livré ce samedi sur le plateau de l'émission On n'est pas couché un vibrant plaidoyer de trois minutes appelant les François à "prendre de la hauteur" et à ne pas "se jalouser pour des miettes".

L'éventuelle grève de la SNCF ne sera pas décidée avant le 15 mars, mais déjà des enquêtes montrent que le mouvement aura a priori du mal à bénéficier du soutien de l'opinion. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting du 2 mars pour Franceinfo et Le Figaro, près de six Français sur 10 jugent d'ores et déjà "injustifiée" la mobilisation à venir. Par ailleurs, 72% des interrogés se disent favorables à la suppression du statut de cheminot.

"On est tous le cheminot de quelqu'un d'autre"

Interrogé sur les réactions potentiellement négatives des usagers en cas d'annonce de cette grève, Olivier Besancenot a assuré qu'il avait accepté de venir sur le plateau de France 2 précisément pour lancer un appel aux Français. "C'est vrai que c'est galère quand on est coincé dans un mouvement de grève. Mais parfois il faut prendre un peu de hauteur et réfléchir à ce qui nous attend pour la suite", a-t-il souligné, dénonçant "le poison de la division".

"On est tous le cheminot de quelqu'un d'autre, à ce jeu-là (...) On vit dans un monde où ceux qui gagnent 150.000 euros par mois en exploitant les autres arrivent à convaincre ceux qui vivent avec 1.500 que la cause de leurs problèmes, c'est ceux qui vivent avec 2.000. On est en train de se jalouser des miettes et en haut, ils doivent être hilares", a mis en garde Olivier Besancenot.

"Si, en tant que travailleur salarié, chômeur, ou retraité, tu commences à penser qu'un autre travailleur, parce qu'il a un acquis social que tu n'as pas, ça devient un privilégié, alors n'oublie jamais qu'en retour, tu vas avoir le même discours qui va te concerner dans pas longtemps (...) et le jour où vous allez être attaqués par une mesure, ne venez pas pleurer si vous êtes tout seuls", a-t-il encore pointé dans sa longue prise de parole. 

M.P.