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Reconquête

Mort de Thomas: Marion Maréchal refuse de condamner des "zozos" de l'ultradroite

Marion Maréchal, vice-présidente exécutive de Reconquête, le 6 novembre 2023

Marion Maréchal, vice-présidente exécutive de Reconquête, le 6 novembre 2023 - Thomas SAMSON / AFP

La vice-présidente exécutive de Reconquête dénonce une "course à l'échalote aux condamnations", après les agissements violents de militants d'ultradroite. Cela occulterait, selon elle, le "fond de l'affaire" de Crépol, à savoir un "racisme anti-blanc".

Marion Maréchal ne veut pas participer à un "récit de diversion grossier". La vice-présidente du parti d'extrême droite Reconquête refuse ce mercredi sur RTL de condamner les actions violentes menées par des militants d'ultradroite à Romans-sur-Isère dans la Drôme, ce samedi, une semaine après le drame de Crépol, qui a conduit à la mort du jeune Thomas.

La tête de liste zemmouriste aux européennes indique qu'elle observe "avec beaucoup de scepticisme cette espèce de course à l'échalotte aux condamnations". Tout cela participerait, d'après la nièce de Marine Le Pen, à conclure que "la véritable menace pour la France ne serait pas la mort d'un jeune homme de 16 ans", mais "une soi-disant menace de la giga droite".

"Zozos"

"Est-ce que vous vous rendez compte le temps qu’on passe, la gravité qui est mise sur ce cas, au détriment une fois de plus du fond de l’affaire qui est quand même celui d’un meurtre et du racisme anti-blanc, impuni et toléré dans notre pays", interroge l'ancienne députée du Vaucluse.

Depuis une semaine, l'extrême droite surfe sur cette idée et s'appuie sur le témoignage de 9 personnes sur 104 auditionnées après le drame à Crépol, selon lesquelles des propos hostiles "aux blancs" ont été prononcés. Le procureur de la République de Valence n'a pas retenu un mobile raciste à ce stade de l'enquête.

Marion Maréchal relativise les agissements constatés à Romans-sur-Isère, évoquant seulement des "zozos", prônant des "méthodes qui ne sont pas les miennes". Elle demande de regarder ailleurs. Du côté de ces émeutiers qui ont mis "la France à feu et à sang" cet été, après la mort de Nahel par un tir policier. Ce qui est bien plus grave, selon elle, qu'une "manifestation stupide" qui n'aboutira à "aucune violence réelle".

Ce lundi, six personnes ont été condamnées à des peines de 6 à 10 mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir participé à cette manifestation. Dont cinq pour "violence" sur policier. Toujours prompte à défendre les forces de l'ordre, Marion Maréchal finit par lâcher: "Toutes les violences contre les policiers sont condamnables, c'est absolument évident".

Baptiste Farge