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Raffarin: "le pays ne veut pas entendre parler de présidentielle"

Jean-Pierre Raffarin sur le plateau de BFMTV et RMC après sa victoire aux sénatoriales

Jean-Pierre Raffarin sur le plateau de BFMTV et RMC après sa victoire aux sénatoriales - BFMTV - RMC

Le sénateur UMP sortant de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin - qui brigue la présidence du Sénat - a facilement été réélu dimanche dès le 1er tour. L'ancien Premier ministre, 66 ans, était ce lundi matin, l'invité de Jean-Jacques Bourdin. Voici ce qu'il ne fallait pas rater de son interview.

Après avoir remporté la Haute assemblée, les sénateurs de droite se préparent à arbitrer une nouvelle bataille, celle pour la présidence du Sénat, qui devrait se résumer à une réédition de l'affrontement de 2008 entre les UMP Jean-Pierre Raffarin et Gérard Larcher. Avec en perspective un autre combat: celui de 2017. Le premier serait, en effet, un soutien de Nicolas Sarkozy, le second avait rejoint François Fillon lorsqu'il briguait la tête de l'UMP. C'est dans ce contexte que l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin était l'invité de BFMTV et RMC. Voici ce qu'il faut retenir de cette interview:

# La mise en garde: "l'avenir du Sénat est en jeu"

"Il y a eu une remise en cause du Sénat durant cette campagne. Son avenir est désormais en jeu", a insisté Jean-Pierre Raffarin. "Il faut que l'on montre la nécessité du Sénat". 

"C'est un lieu de résistance, il faut être capable de dire non. Le Sénat est indépendant. C'est aussi un laboratoire" d'idées, a ajouté le sénateur UMP en guise de programme pour le "plateau". 

# Le point Nicolas Sarkozy: "je choisis la neutralité"...

"Sur le terrain, personne ne me parlait du retour de Nicolas Sarkozy. Il n'y a pas le même tempo à Paris et dans les territoires", a d'abord avancé Jean-Pierre Raffarin. Soutient-il alors Nicolas Sarkozy pour 2017? La question n'est pas là, pour Jean-Pierre Raffarin: "Je ne crois pas que la présidence du Sénat se joue avec des leaders politiques extérieurs". "Comme les autres dirigeants de l'UMP, je choisirai la neutralité (pour la présidence de l'UMP). Mais, j'ai dit que le diagnostic de Nicolas Sarkozy était juste."

Mais, en tous cas, "le pays ne veut pas entendre parler d'élection présidentielle" aujourd'hui, a-t-il mis en garde, avant d'ajouter: "Cela va trop vite. Il faudra que le Sénat puisse le dire de temps en temps".

# L'appel du pied: "il faut retrouver une relation avec le centre"

Faut-il changer le nom de l'UMP? "Il faut refonder le parti pour retrouver une relation avec le centre", a avancé l'ancien Premier ministre qui devra compter sur les sénateurs centristes pour prendre la présidence du Sénat. "Il faut que l'on aille très large pour les primaires de l'UMP de 2017. De la droite, vers le centre. La primaire n'a pas d'intérêt si elle ne s'ouvre pas aux centristes. Il faut que ce soit une primaire partagée et incontestable". 

https://twitter.com/helenefavier Hélène Favier Rédactrice en chef BFMTV