Le Sénat à droite: bataille en vue à l'UMP pour la présidence
La droite a retrouvé la majorité au Sénat en dépit d'une relative résistance de la gauche lors des élections sénatoriales. Selon des résultats partiels officiels, l'UMP, l'UDI et les divers droite totalisent 188 sièges, soit 13 de plus que la majorité absolue, 175.
Symbole fort en outre de ce succès, le FN dans la foulée des municipales et des européennes est parvenu à envoyer pour la première fois deux élus du Front national au palais du Luxembourg.
Néanmoins, "il n'y a pas de vague bleue", a affirmé le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis. Pour autant, il s'agit de la troisième défaite électorale en six mois pour la gauche au pouvoir, puisque même en Corrèze, le fief de François Hollande, le PS a été battu. Il est vrai que l'opposition partait largement favorite, de par l'effet mécanique de sa domination lors des élections municipales de mars.
Bataille en vue à l'UMP pour la présidence
Le nouveau président de la Haute assemblée, qui sera élu mercredi pour succéder au socialiste Jean-Pierre Bel, sortira des rangs de l'UMP. Mais la bataille s'annonce féroce entre l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, soutenu par Nicolas Sarkozy, et Gérard Larcher, favori de François Fillon.
Néanmoins, avant le vote officiel, les tractations ont déjà commencé et le bureau du groupe UMP mardi s'annonce animé. D'autant plus que Jean-Claude Gaudin a annoncé en lâcher la présidence.
Baroin entre au Sénat, Guérini acteur du recul PS dans les Bouches-du-Rhône
La nette poussée de la droite se retrouve de manière éloquente dans l'élection de François Baroin. L'ancien ministre UMP, qui abandonne du coup son siège de député, a obtenu 76,58% des voix. Dans la Vienne, Jean-Pierre Raffarin obtient 59,61%. A Marseille, le maire Jean-Claude Gaudin est réélu sénateur. Dans le Rhône, le parti de Luc Chatel double ses sièges, passant de 2 à 4, même si le maire PS de Lyon Gérard Collomb est toutefois réélu.
Recul également du PS -malgré l'élection de Samia Ghali - dans les Bouches-du-Rhône, à cause du succès de...la liste de l'ancien socialiste Jean-Noël Guérini (3 élus), dans la Drôme, département du président des sénateurs socialistes Didier Guillaume, ou encore en Côte d'Or et dans le Finistère.
Défaite de Baylet
A gauche, les dégâts sont surtout sensibles pour les radicaux de gauche (PRG) et les communistes puisque grâce au changement du mode de scrutin, le PS gagne même un siège dans la Sarthe, le Calvados, la Charente-maritime, le Calvados, la Saône-et-Loire, et gardent leurs deux sièges dans l'Aude et la Dordogne.
Sensation du scrutin, Jean-Michel Baylet, président du PRG et du conseil général du Tarn-et-Garonne, est battu dans ce département. Anne-Marie Escoffier (PRG), ex-ministre déléguée à la Décentralisation du gouvernement Ayrault, a dû s'incliner dans l'Aveyron.