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Politique

Présidentielle: Sens commun refuse de choisir entre Macron et Le Pen 

François Fillon à Nice, lundi 17 avril

François Fillon à Nice, lundi 17 avril - VALERY HACHE - AFP

Le mouvement Sens commun, qui avait soutenu le candidat LR pendant la campagne présidentielle, a refusé d'appeler à voter pour l'un des deux candidats qualifiés au second tour de l'élection présidentielle.

Sens commun, le mouvement lié à la "Manif pour tous" qui avait apporté son soutien au candidat de la droite François Fillon, ne donne pas de consigne de vote pour le second tour de l'élection présidentielle qui opposera Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Un "régime étatiste" contre une "déconstruction irréaliste"

"Comment choisir entre le chaos porté par Marine Le Pen et le pourrissement politique d'Emmanuel Macron?" a estimé dimanche le président de Sens commun, Christophe Billan, dans un entretien à l'hebdomadaire Famille chrétienne sur internet.

"Nous mesurons pleinement le danger que comportent ces deux dernières options", mais elles "m'apparaissent délétères", a-t-il souligné, évoquant "d'un côté, le régime étatiste de Marine Le Pen, de l'autre, la déconstruction irréaliste d'Emmanuel Macron".

"Ne pas participer à une pseudo majorité présidentielle"

Issu de la "Manif pour tous", qui a contesté la loi autorisant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe en 2013, Sens commun laissera "à chacun sa liberté de conscience".

Pour les législatives, le mouvement qui revendique actuellement près de 10.000 adhérents, exhorte la droite à ne "pas participer pas à une pseudo majorité présidentielle, qui serait un piège" à ses yeux.

"Nous avons 7 candidats Sens Commun. Il faut un maximum d'élus pour former une opposition qui pourrait devenir majoritaire", selon M. Billan.

Soutenu par Sens Commun, François Fillon a, lui, annoncé qu'il voterait pour Emmanuel Macron au motif qu'il n'y a "pas d'autre choix face à l'extrême droite", immédiatement après avoir reconnu sa défaite. Le candidat LR a de son côté appelé à voter pour Emmanuel Macron peu après l'annonce des premières estimations à 20 heures.

M.P avec AFP