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Pour Sarkozy, réécrire la loi sur le Mariage pour Tous est une "obligation"

Nicolas Sarkozy, lors de son meeting à Vélizy-Villacoublay, lundi 6 octobre.

Nicolas Sarkozy, lors de son meeting à Vélizy-Villacoublay, lundi 6 octobre. - Stephane de Sakutin - AFP

Lors d'une réunion publique à Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines, l'ex-président de la République s'est montré très critique vis-à-vis de la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples homosexuels. Un texte qu'il souhaite remanier, afin de mettre le "verrou" sur la PMA et la GPA.

Supprimer la loi sur le Mariage pour tous? Nicolas Sarkozy préfère remanier le texte. L'ancien président a en effet estimé, ce lundi soir, que la réécriture de la loi Taubira sur le mariage homosexuel "sera obligatoire", lors d'une réunion publique UMP à Vélizy-Villacoublay (Yvelines).

Mettre le verrou sur la PMA et la GPA

"Il va falloir réécrire" la loi "pour mettre le verrou sur la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui", a déclaré M. Sarkozy lors d'une séance de questions-réponses avec des militants, assis sur scène entre Valérie Pécresse, fillonniste ralliée à sa course pour la présidence de l'UMP, et le nouveau président du Sénat Gérard Larcher.

Le droit à l'enfant, "une expression insensée"

La récente "décision de la cour de cassation", favorable à l'adoption par l'épouse de la mère homosexuelle ayant eu recours à la PMA, "crée un lien entre mariage et filiation", a poursuivi l'ex-président. Et "nous ne pouvons pas accepter la GPA pour les couples homosexuels comme pour les couples hétérosexuels", a-t-il ajouté: "Le droit à l'enfant est une expression insensée".

"Je n'ai aucune intention de singer ce gouvernement qui a autorisé la problématique du mariage homosexuel contre les familles, qui a divisé les Français", a répété Nicolas Sarkozy. "Il ne s'agit de reprocher à personne sa sexualité, ce qui serait une abomination", a-t-il encore déclaré.

Les militants demandent l'abrogation

"Abrogation!", ont crié à plusieurs reprises des militants dans la salle, dont certains agitaient des drapeaux de la Manif pour tous, qui a mobilisé dimanche entre 70.000 et 500.000 personnes à Paris contre la GPA et la PMA.

Au sujet de ces manifestants, "je n'accepte pas qu'on les insulte au motif qu'ils sont en désaccord", a encore prévenu l'ex-président: "On n'a pas le droit de les insulter, ils ont manifesté une exaspération". Les ex-ministres Laurent Wauquiez, Eric Woerth, David Douillet et Brice Hortefeux, son fils Jean Sarkozy ou encore son ancienne plume Henri Guaino étaient eux aussi venus applaudir le candidat à la présidence de l'UMP.

Une salle comble

La salle, pouvant accueillir jusqu'à 1.500 personnes selon les organisateurs, était comble et les militants débordaient à l'extérieur.

Jé. M., avec AFP