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Pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron "a acheté son élection avec le 'quoi qu'il en coûte'"

Alors que le gouvernement souhaite tourner la page du "quoi qu'il en coûte", Marine Le Pen, invitée de BFM Politique ce dimanche, a affirmé qu'Emmanuel Macron a "acheté" son élection avec cette stratégie déployée lors de la crise sanitaire.

"Nous sommes passés du quoi qu’il en coûte au combien ça coûte." Dans un entretien accordé au Parisien, Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, a souhaité marqué le changement de stratégie du gouvernement. Pour Marine Le Pen, invitée ce dimanche de BFM Politique, ce dernier est "l'ancien porte-parole du gouvernement, il est là pour habituer les esprits à ce que les mesures d'aide au pouvoir d'achat s'arrêtent".

"La réalité est qu'Emmanuel Macron a acheté son élection par le 'quoi qu'il en coûte', dans les derniers mois. Mais aujourd'hui, il dit: 'Maintenant que je suis élu, on va recouper les robinets les enfants, vous avez été bien gentils et vous vous êtes fait avoir'", a poursuivi la présidente du Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale sur notre antenne.

La politique du "quoi qu'il en coûte" avait été lancée en avril 2020 par Emmanuel Macron pour maintenir l'économie à flots. Au Parisien, Gabriel Attal affirme que l'environnement économique a "changé" en raison de la dette et de l'inflation. "L’enjeu, avant chaque dépense, c’est donc de se demander d’abord combien ça coûte pour les Français dans leur quotidien et combien ça coûte pour l’État de pouvoir les accompagner", a-t-il précisé.

Une méthode "mauvaise"

Selon la député RN, la méthode employée par le gouvernement pour lutter contre l'inflation et améliorer le pouvoir d'achat des Français est "mauvaise".

Il faut, pour Marine Le Pen, "des mesures structurelles pour soutenir le pouvoir d'achat", avec une TVA à 0% sur un panier de 100 produits de première nécessité d'alimentation et d'hygiène. Elle appelle également à "trouver des financements sur les superprofits des entreprises qui font plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires".

Après avoir été présenté en Conseil des ministres jeudi, le projet de loi portant des mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d’achat sera examiné en séance publique par les députés du 18 au 20 juillet, avant d'être transmis aux sénateurs.

Clément Boutin Journaliste BFMTV