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Pour François Hollande, la "vague populiste" qui bénéficie au RN peut être "endiguée"

L'ancien président de la République juge que si l'extrême droite est si "forte", c'est que du côté "de la gauche comme de la droite", il y a "de la faiblesse".

Contrairement à Gérald Darmanin qui affirmait en août dernier qu'une victoire de Marine Le Pen à la présidence était "assez probable", François Hollande juge, sur le plateau de BFMTV, que ce scénario peut encore être évité.

Selon lui, la popularité du Rassemblement national en France s'inscrit dans la "vague populiste" qui se répand dans toutes les démocraties, que ce soit aux États-Unis, en Italie, en Suède ou encore en Allemagne. Une vague qu'il considère "liée à la peur de la guerre, d'une immigration qui viendrait submerger l'Europe" ou encore "du climat" et face à laquelle les populations se "replient".

Pour "endiguer" la hausse du Rassemblement national en France, l'ancien président de la République maintient qu'il faut "une démocratie vivante, des partis qui jouent leurs rôles et donnent de l'espoir".

Si l'extrême droite est si "forte", c'est que du côté "de la gauche comme de la droite", il y a "de la faiblesse", observe François Hollande.

La gauche doit se trouver une "identité"

"Je me place dans une hypothèse où un candidat de gauche crédible arrive au second tour de l'élection présidentielle et bat l'extrême droite. Je le crois possible", déclare-t-il.

Un candidat qu'il ne voit cependant pas être incarné par Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier ne "peut pas arriver à la responsabilité du pays car "sa ligne ne peut pas être majoritaire en France", juge le socialiste.

François Hollande appelle la gauche à se constituer au-delà de la Nupes et à avoir "une ligne, des propositions, un programme qui n'est pas celui de La France insoumise", à avoir "une identité" qui relève de la "social-démocratie".

"La reconstruction de la gauche commence aux élections européennes", prévient-il.

Juliette Brossault