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Pour Bertrand, les grèves sont «derrière nous»

Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, invité de Bourdin Direct ce lundi

Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, invité de Bourdin Direct ce lundi - -

Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, invité de Bourdin Direct ce mardi sur RMC, se réjouit que les grèves soient «derrière nous» et considère la fin des blocages comme «une très bonne nouvelle».

Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, invité de Bourdin Direct sur RMC et BFM TV, estime que la mobilisation contre la réforme des retraites touche à sa fin. Selon lui, le vent du conflit social a tourné en faveur de la majorité et du gouvernement.

«Pas question d’avoir des gagnants ou des perdants»

Se refusant à employer un vocabulaire de vainqueur, Xavier Bertrand juge néanmoins que le mouvement de grève contre la réforme des retraites s’essouffle et touche à sa fin. Il explique ainsi : « Il n’est pas question d’avoir des gagnants ou des perdants. Ce qui est important, c’est qu’on peut considérer comme une très bonne nouvelle que les derniers mouvements de blocage soient aujourd’hui derrière nous. Cette réforme était indispensable et je pense que les Français l’ont bien compris. D’autre part, il faut le souligner, le service minimum a très bien fonctionné ».

« La démagogie du PS a fait du mal au débat »

Par ailleurs, le secrétaire général de l’UMP admet le sentiment d’injustice ressenti par les Français mais il estime que la réforme des retraites n’en est pas la cause. Selon lui, la crise économique et le Parti Socialiste, en tapant sur Eric Woerth, y sont pour beaucoup : « La crise les accentue [Ndlr : les injustices]. Ce n’est pas l’action du gouvernement. Aucun gouvernement digne de ce nom n’a pour objectif d’augmenter les injustices. Quand, notamment, on a voulu, au cœur de la crise, aider les familles qui étaient le plus en difficulté, supprimer par exemple le deuxième tiers et le troisième tiers… C’était justement pour aider ceux qui sont le plus fragiles par rapport à la crise. On n’a eu de cesse d’agir dans cette direction. Mais je crois qu’il y a eu, dans une réforme comme celle des retraites, une stratégie délibérée du Parti Socialiste de s’en prendre personnellement, humainement, à Eric Woerth pour l’empêcher de parler de la réforme des retraites. Ça n’a pas empêché les Français de comprendre que la pire des injustices aurait été de ne plus avoir les pensions de retraite versées. Il est évident que leur démagogie a fait du mal au débat. En Allemagne, la gauche et la droite sont capables de s’entendre. Dans des pays comme la Finlande, l’opposition et la majorité savent s’entendre. Et en France, jamais ! Jamais on n’a eu une gauche qui était capable de dire d’accord. Il y a plein de sujets sur lesquels on est en opposition frontale, mais l’augmentation de l’espérance de vie concerne tout le monde, tous les partis qui un jour où l’autre seront amenés à gouverner. »

Pour retrouver l'intégralité du podcast de l'interview de Xavier Bertrand chez Jean-Jacques Bourdin, cliquez ici.

La Rédaction