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Polémique Modiano: Fleur Pellerin "scandalisée"

Fleur Pellerin le 14 mai 2013 à l'Elysée.

Fleur Pellerin le 14 mai 2013 à l'Elysée. - Bertrand Langlois - AFP

CAFE POLITIQUE - En avouant à la télévision "lire très peu" et ne pas pouvoir citer un titre d'un livre de Patrick Modiano, la ministre de la Culture ne s'attendait pas à une telle polémique. Elle se dit "scandalisée" par certains propos tenus contre elle.

Fleur Pellerin serre les dents. La ministre de la Culture, qui a avoué dimanche sur Canal + ne "pas avoir le temps de lire" et ne pas pouvoir citer le titre d'un ouvrage de Patrick Modiano, goûte peu aux commentaires et aux railleries dont elle est la cible depuis. Dans l'émission Médias le mag de France 5, qui diffuse un extrait mercredi, Fleur Pellerin pousse un coup de gueule.

"Je suis un peu scandalisée quand je lis certaines choses! Ce n'est pas parce que j'ai dit que je lisais moins actuellement – et ça semble naturel quand on travaille 16 heures par jour – qu'il y a deux ans où je lisais à peu près deux livres par semaine. Et j'entends dire que je suis inculte, je trouve ça proprement scandaleux! (…) Je trouve ça absolument lamentable. Je ne vois pas très bien comment on peut s'autoriser à déformer mes propos: j'ai dit que je lisais moins, je n'ai pas dit que je ne lisais pas", se justifie Fleur Pellerin. "J'ai lu beaucoup pendant mes vacances, je peux faire des fiches de lecture à ceux qui le souhaitent", ironise-t-elle.

Le tacle de Filippetti

Dans Le Supplément, Fleur Pellerin avait admis dimanche: "je n'ai pas du tout le temps de lire depuis deux ans. Je lis beaucoup de notes, beaucoup de textes de loi, les nouvelles, les dépêches AFP, mais je lis très peu".

Mercredi, Aurélie Filippetti, ancienne ministre de la Culture et grande rivale de Fleur Pellerin, avait dit ne "pas commenter l'action ou les déclarations de mon successeur". Mais, invitée de Radio classique, l'ancienne ministre, également romancière, n'a pas pu s'empêcher de rappeler son action en faveur des livres. "Je suis très fière de ce que j'ai fait au ministère de la Culture, notamment en faveur du livre et des librairies (…) La politique du livre est une de mes grandes fiertés et sans les livres, pour paraphraser Nietzsche, la vie serait une erreur" , avait-elle lancé.

A. K.