Philippe n'est pas un "fétichiste de la date" pour la réduction de la part du nucléaire dans l'électricité
Edouard Philippe a affirmé mercredi soir ne pas être un "fétichiste de la date" pour diminuer à 50% la part du nucléaire dans l'électricité française, en qualifiant d'"horizon sain" la nouvelle fourchette de 2030-2035 fixée par l'exécutif. L'objectif des 50% "sera atteint à un rythme qui sera crédible, pour garantir la sûreté et la sécurité de la production d'énergie, l'accessibilité à cette énergie et à un coût supportable pour les Français de la transition" énergétique, a déclaré le Premier ministre, invité de l'émission "En direct de Mediapart".
Le gouvernement a renoncé à l'objectif, fixé par François Hollande et repris durant la campagne par Emmanuel Macron, d'atteindre ces 50% (contre 75 à 80% actuellement) en 2025, en le repoussant sans année précise, entre 2030 et 2035.
"Je me fixe ça (2030-2035), pardon je ne suis pas un fétichiste de la date en la matière parce que (...) ça s'organise, parce que c'est redoutablement complexe, parce que sur chaque territoire ça pose des problèmes qui peuvent être différents", a-t-il plaidé. "Il y a quand même toute une série de territoires où le tissu humain, social, industriel, s'est organisé autour de ça (le nucléaire). On peut le regretter ou s'en féliciter, mais c'est comme ça", a souligné le Premier ministre.