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Parti socialiste

Valls embauche comme assistant son suppléant, un élu régional d'Ile-de-France

Carlos da Silva, du temps où il était encore député PS de l'Essonne.

Carlos da Silva, du temps où il était encore député PS de l'Essonne. - BFMTV

Le suppléant de l'ex-Premier ministre est passé du statut de député suppléant de Manuel Valls, à celui d'assistant de ce dernier. Et il cumule l'emploi avec la présidence du groupe PS au Conseil régional d'Ile-de-France.

Quand Manuel Valls a quitté Matignon pour se lancer dans la campagne de la primaire à gauche, il a retrouvé son poste de député et embauché son suppléant, Carlos da Silva comme assistant parlementaire, révèle Marianne. Depuis 2012, ce fidèle de l'ex-Premier ministre était, de fait, député. Contacté par l'hebdomadaire, il dit "n'avoir rien à cacher" et justifie cet état de fait par un "souci de continuité".

Carlos da Silva cumule cet emploi avec la présidence du groupe PS à au Conseil régional d'Ile-de-France. Quand il endosse ce second costume, il bénéficie à son tour de "six assistants" pour l'aider dans son rôle d'opposition à Valérie Pécresse, la présidente LR de la région.

105 heures d'autorisations d'absence, mais à quel titre?

Mais quand le conseiller régional va-t-il donc pouvoir s'éclipser de l'assemblée régionale pour exercer son métier d'assistant parlementaire? "Ces absences sont prévues par la loi", argue-t-il auprès de Marianne. Certes, il est exact qu'en tant que conseiller régional, Carlos da Sivla dispose de 105 heures par trimestre au titre "d'autorisations d'absences et d'un crédit d'heures lui permettant de remplir ses obligations d'élu".

Mais ces "obligations d'élu" sont ainsi libellées par le conseil régional: "La gestion administrative de la région ou de l'organisme auprès duquel il la représente, et la préparation des réunions des instances où il siège." La situation ne devrait cependant pas durer puisque l'assistant ne compte pas continuer dans son emploi d'assistant "au-delà de la législature". Quant à la question de la rémunération de Carlos da Silva, elle relève du domaine des "relations contractuelles privées", répond-il.

David Namias