BFMTV
Parti socialiste

Stéphane Le Foll officialise sa candidature à la tête du PS

Stéphane Le Foll

Stéphane Le Foll - BFMTV

Les candidats ont jusqu'au 27 janvier pour se faire connaître, l'élection étant prévue le 29 mars, avant un Congrès début avril.

Dans un entretien publié ce mardi dans le quotidien Le Maine Libre, Stéphane Le Foll annonce sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Le député et ancien ministre, dont la candidature ne faisait guère de doute, évoque dans cette interview un parti "exsangue" qu'il entend "faire évoluer". Il sera ce mardi l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC à 8h30.

"J'ai donc décidé de relever le défi, ou plutôt les défis qui sont face à nous, en présentant un projet devant les militants" lors du congrès du PS en avril, déclare-t-il, faisant le lien entre sa candidature et la récente décision de Najat Vallaud-Belkacem de ne pas se porter candidate.

"Najat Vallaud-Belkacem a pris sa décision que je respecte. Nous avons servi ensemble dans les mêmes gouvernements et je salue son engagement car nous aurons besoin d'elle", explique l'ancien ministre de François Hollande.

"Les défis sont nombreux"

Pour Stéphane Le Foll, "les défis sont nombreux: le PS fait face à une double défaite, présidentielle et législatives. Il est exsangue, inaudible aux oreilles des Français". Le député de la Sarthe estime que "la présidentialisation des institutions actuelles sous Emmanuel Macron met à mal les partis dits 'traditionnels'. Il faut donc être capable de faire évoluer le Parti socialiste et de l'adapter à ce nouveau contexte". Alors qu'on le présente parfois comme étant "macron-compatible", Stéphane Le Foll, 57 ans, se revendique "dans l'opposition" au chef de l'Etat:

"J'ai voté contre le budget qui est favorable aux plus riches et injuste pour les classes moyennes et populaires. Je considère par exemple que les choix fiscaux décidés par Emmanuel Macron sur l'ISF et sur la fiscalité du capital vont continuer à creuser des inégalités patrimoniales".

Les candidats à la succession de l'ex-premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis ont jusqu'au 27 janvier pour se faire connaître, l'élection étant prévue le 29 mars, et le Congrès les 7 et 8 avril. Pour l'heure, seul le député du Val-de-Marne Luc Carvounas s'est déclaré.
C.V. avec AFP