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Royal sur Tapie: "Je l'avais dénoncé et on avait poussé des hauts cris"

La présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal, vendredi à Paris.

La présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal, vendredi à Paris. - -

La présidente de la Région Poitou-Charentes affirme vendredi qu'elle "avait parlé de corruption" à l'époque des conventions d'arbitrage dans le litige opposant Bernard Tapie au Crédit lyonnais.

Si on l'avait écoutée... C'est en substance ce qu'a déclaré Ségolène Royal, vendredi, sur la possibilité d'une fraude dans l'arbitrage qui a opposé Bernard Tapie au Crédit lyonnais en 2008.

La présidente de Poitou-Charentes indique, lors d'un point presse à Paris, avoir parlé de "corruption" dès l'époque des conventions d'arbitrage, qu'elle qualifie de "bizarre". "J'avais dit que c'était anormal et qu'il y avait là quelque chose de très trouble et sans doute malhonnête. Et à l'époque, tout le monde m'a reproché mes propos", dénonce-t-elle.

Dans cette affaire, la ministre de l'Economie de l'époque Christine Lagarde a été placée sous le statut de témoin assisté, et son ancien directeur de cabinet, Stéphane Richard, a été mis en examen mercredi. Ce dernier a depuis révélé l'existence d'une réunion à l'Elysée en présence de Bernard Tapie, dans le but de mettre en place cet arbitrage.

"J'ai eu le courage de le dire"

"J'ai eu le courage de le dire au moment où ça s'est fait", se targue Ségolène Royal. "On a alors poussé des hauts cris", poursuit-elle, "et aujourd'hui on voit que j'avais raison de dénoncer ça".

En mai 2011, alors candidate pour la primaire PS de 2012, elle avait également affirmé que la décision d'arbitrage qui avait permis à Bernard Tapie d'empocher 400 millions d'euros "était un ordre de Nicolas Sarkozy". Elle soupçonnait alors "un arrangement, le paiement sans doute d'un soutien" de l'homme d'affaires au président pendant la campagne présidentielle de 2007.


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Mathilde Tournier avec Marion Perrot