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Parti socialiste

Qui pourrait être candidat à la primaire de la gauche?

François Hollande, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg (de gauche à droite), en 2012.

François Hollande, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg (de gauche à droite), en 2012. - Bertrand Langlois - POOL - AFP

Marie-Noëlle Linemann et Gérard Filoche se sont déclarés candidats à la primaire de la "gauche de gouvernement". D'autres hésitent encore.

Finalement, il y aura bien une primaire à gauche pour 2017. Après des mois de suspens, le conseil national du Parti socialiste a voté samedi, sur proposition de Jean-Christophe Cambadélis, l'organisation d'une "primaire de la "gauche de gouvernement, sociale- démocrate" en cas d'absence du Parti communiste français (PCF) et des Verts. Selon le texte voté, cette primaire sera "ouverte aux acteurs de la Belle Alliance Populaire et tous ceux qui soutiendraient la démarche". Si les modalités précises du scrutin, et notamment les conditions de participation, restent encore floues, certains ont déjà fait savoir qu'ils brigueront l'investiture, d'autres hésitent encore. BFMTV.com fait le point sur les candidatures. 

> Marie-Noëlle Linemann et Gérard Filoche, candidats déclarés

Elle le clame depuis plus dun an. Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de l'aile gauche, a confirmé au Monde qu'elle sera candidate à cette primaire, et ce "pour avoir un vrai débat de fond face à François Hollande". 

L'autre candidat déjà déclaré est Gérard Filoche. "À 70 ans, je pense que je peux défendre utilement les petits salaires et les petites retraites. Ma candidature s'inscrit dans la continuité de l'opposition à la loi El Khomri", a expliqué ce membre du bureau national du PS dans un entretien au Point

> François De Rugy veut être le candidat des écologistes réformistes

François de Rugy, président du parti Ecologistes! et l'un des vice-présidents de l'Assemblée, a rapidement annoncé à l'AFP qu'il pourrait être candidat. "Je pense que les Ecologistes! auront une place dans la primaire et que je pourrai y représenter les écologistes réformistes", a déclaré le député de Loire-Atlantique. Il considère néanmoins qu'il doit d'abord en discuter avec les écologistes réformistes.

> Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, candidats pressentis

Du côté des frondeurs, plusieurs ambitions pourraient se concrétiser. Benoît Hamon, qui s'est toujours dit favorable à une primaire, a déjà laissé entendre à plusieurs reprises qu'il serait "probablement candidat". Samedi, suite au vote de son parti, ce socialiste de l'aile gauche a estimé que cette primaire "va permettre d'ouvrir un débat très large, un débat de ligne, un débat de stratégie, ce qui me va bien". 

Parmi les autres candidatures évoquées figure celle d'Arnaud Montebourg, qui doit annoncer sa décision cet été. Le troisième homme de la primaire de 2011 n'a pas directement réagi au vote de samedi mais son porte-parole, François Kalfon, a insisté sur les modalités d'organisation. "Nous voulons toutes les modalités de 2011, avec 10 000 bureaux de votes. Et un filtre efficace pour distinguer les candidatures sérieuses des candidatures anecdotiques", a-t-il déclaré à l'AFP. Des modalités qui seront difficile à reproduire, tant le calendrier de la primaire a pris du retard. "Nous sommes obligés de faire une primaire dans l'urgence (...) Je l'avoue, dès maintenant, il n'y aura pas autant de votants que la dernière fois, je ne vois pas comment on pourrait l'obtenir", a ainsi avertit Jean-Christophe Cambadélis à l'issue d'un conseil national du PS.

Sans oublier que Martine Aubry et Christiane Taubira pourraient elles aussi se laisser tenter. "L'aile gauche n'a pas choisi son patron, ils vont tous vouloir y aller", a considéré un élu vallsiste après du Figaro.

> La candidature de François Hollande compatible avec le calendrier voté

Depuis longtemps, le chef de l'Etat a fait savoir qu'il décidera de son éventuelle candidature en décembre. Ce qui remettait en cause l'organisation d'une primaire, organisée à l'automne en 2011. Mais avec les modalités votées samedi, à savoir des candidatures à déclarer entre le 1er et le 15 décembre et un vote organisé en janvier, le PS a acté un calendrier qui colle parfaitement avec celui de François Hollande. Ce qui n'est sûrement pas un hasard. D'après Le Monde, cette initiative a été prise de concert entre Solférino et l’Elysée.

Le premier secrétaire du PS a réaffirmé samedi qu'il souhaite une candidature de François Hollande. "Je crois que le président de la République a hâte d'expliquer quels ont été ses choix (...) et de souligner devant l'ensemble des Français comment il a réussi et comment les résultats, que ce soit de la croissance ou de l'emploi, sont bons aujourd'hui et comment tous les indicateurs sont au vert", a déclaré sur TF1 Jean-Christophe Cambadélis.

> Jean-Luc Mélenchon, candidature à la présidentielle sans case primaire

En février dernier, Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature hors-parti à la présidentielle de 2017. Le fondateur du Parti de gauche avait alors fait savoir qu'il était opposé à une primaire de la gauche, refusant de soutenir ensuite le candidat désigné. La décision prise samedi par le PS ne change rien à sa position. Favori des sympathisants de gauche selon un dernier sondage, Jean-Luc Mélenchon a également été donné devant François Hollande au premier tour dans une enquête publiée mercredi.

Ma. G.