BFMTV
Parti socialiste

PS: Valls absent mais omniprésent à l'université de rentrée de Vieux-Boucau

Benoît Hamon, Christiane Taubira et Arnaud Montebour, à l'université de rentrée du mouvement "un monde d'avance", dans les Landes.

Benoît Hamon, Christiane Taubira et Arnaud Montebour, à l'université de rentrée du mouvement "un monde d'avance", dans les Landes. - -

Créé en 2008 à l’initiative de Benoit Hamon, "Un monde d’avance", courant à gauche du Parti socialiste, tenait aujourd’hui son université de rentrée. Se sont succédé à la tribune Henri Emmanuelli, Arnaud Montebourg, et Christiane Taubira. Manual Valls, lui, était là... sans être là.

Il n'était pas invité, et pourtant, Manuel Valls s'est glissé dans toutes les conversations et dans quelques discours, samedi, à Vieux-Boucau dans les Landes, où se tenait l'université de rentrée du courant à gauche du Parti socialiste, "un monde d'avance", créé par Benoît Hamon.

En ligne de mire, donc, les propos du ministre de l'Intérieur sur les roms, "pas scandaleux mais étonnants" pour les uns", "étonnants de la part d'un homme de gauche" pour les autres.

"On ne peut pas tout dire quand on est ministre"

Henri Emmanuelli, dans le rôle de moraliste en chef, a lui déclaré, dans un discours, "être un homme de gauche, cher Manuel, ça ne se proclame pas, ça se prouve". La mise au point a été appréciée, dans l'assemblée des militants socialistes. "C'est bien de mettre les points sur les i. Que quelqu'un lui rappelle qu'on ne peut pas tout dire quand on est ministre, explique l'un d'eux. Et quand on se dit de gauche, on ne peut pas tout penser non plus".

"C'est illusoire de penser qu'on règlera le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion", avait déclaré Manuel Valls, le 24 septembre dernier.

A la tribune ou dans les allées Arnaud Montebourg, Christiane Taubira et Benoit Hamon, tous les trois ministres se sont montré plus frileux sur leur collègue de l’Intérieur. "C'est moi qui fais les sujets, c'est pas vous, a ainsi répondu sèchement Arnaud Montebourg à un journaliste qui l'interrogeait sur le sujet.

"Je suis totalement en soutien avec Benoit Hamon"

Dans un discours où il a longuement analysé la "menace" de l'extrême droite et fustigé l'Europe qui "abîme notre modèle social", Benoît Hamon s'est tout de même immiscé dans la polémique sur les Roms, jugeant que la gauche ne peut renoncer à "intégrer progressivement une population". Il a également prévenu :"nos adversaires ne sont pas au gouvernement".

Visiblement le message est passé. En témoignent les propos de Christiane Taubira, quittant la réunion: "Je suis totalement en soutien avec Benoit Hamon".

M.R. avec Antoine Delpierre et Amélie Pateyron