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Parti socialiste

Loi Travail: Valls, Cambadélis et El Khomri tapent sur la droite

Le Premier ministre, le patron du PS et la ministre du Travail étaient réunis mercredi soir pour un meeting sur la loi Travail. Ils en ont profité pour fustiger la droite, "le problème de la France", mais aussi les querelles internes de la gauche.

Pour défendre la loi Travail, les piliers du PS et du gouvernement ont été priés de se montrer mercredi soir. Stéphane Le Foll, Jean-Christophe Cambadélis, Myriam El Khomri mais aussi Manuel Valls se sont succédé à la tribune à Paris pour défendre le texte lors d'un meeting de soutien. Une réunion sous haute sécurité, et dont les abords ont été perturbés par des manifestants.

Dans le viseur des orateurs socialistes: la droite. "Au secours, la droite revient. Mais en plus aujourd'hui, elle prévient! Et le Sénat nous en donne l'expression la plus claire", a lancé le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis. Alors que le texte arrive au Sénat à majorité de droite, le patron du PS a déploré le "paradoxe" voulant "que l'on voit la paille dans l'oeil de la gauche mais pas la poutre dans l'oeil de la droite, une droite qui n'est pas au rendez-vous des défis, une droite trop libérale et pas assez sociale".

"Le problème de la France, c'est la droite", a insisté Jean-Christophe Cambadélis, fustigeant les candidats à la primaire qui mènent un "concours Lépine des mesures libérales et un véritable concours Le Pen des mesures identitaires".

"Avec la droite, a dit de son côté Myriam El Khomri, vous allez être servis en matière de droit du travail, avec la fin des 35 heures, la fin des heures supplémentaires, le piétinement des syndicats, la suppression de la garantie jeunes, tout cela au nom d'un libéralisme aussi puéril que brutal".

Valls rejette les "procès en trahison de la gauche"

Manuel Valls, lui, a d'abord préféré s'exprimer sur les divisions de la gauche. 

"Comme vous, je n'accepte pas tous ces procès en trahison de la gauche, ces anathèmes, ces querelles d'arrière-garde. Ils ne font que nous affaiblir collectivement. A un moment où nous devons être forts, pour mener le combat", a lancé le chef du gouvernement, qui défend une "clarification" des positions à gauche.

L'opposition a eu également droit à ses critiques en règle.

"Ne vous laissez intimider par tous ceux qui au fond ne rêvent que d'opposition, ne rêvent que du retour de la droite pour pouvoir rester uniquement dans la déclamation, dans le bruit mais qui abandonneront ainsi ceux qui attendent de la gauche soutien, solidarité et protection", a dit le Premier ministre.

Et de conclure: "Quel est le choix qui se présente devant nous? Les méthodes régressives de la droite (ou) l'immobilisme, le statu quo, c'est à dire le déclin pour la France ou bien bâtir ensemble des réformes faites de compromis et de progrès". L'exécutif espère que les amendements préparés par le Sénat de droite vont calmer les critiques à gauche.
A. K. avec AFP