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Parti socialiste

La Nupes veut "une politique publique des vacances en France"

Le député LFI François Ruffin, le 19 septembre 2022, à Saint-Orens-de-Gameville, en Haute-Garonne

Le député LFI François Ruffin, le 19 septembre 2022, à Saint-Orens-de-Gameville, en Haute-Garonne - Charly TRIBALLEAU © 2019 AFP

Six députés de l'alliance des gauches, dont l'insoumis François Ruffin, présentent une proposition de loi ce lundi pour que "le droit au départ" en vacances "devienne effectif". Ils ont détaillé certaines de leurs mesures à l'occasion d'une tribune dans Le JDD.

Que "le droit au départ" en vacances "devienne effectif". C'est ce que souhaitent les députés de la Nupes. Les élus François Ruffin (LFI), Benjamin Lucas (Génération.s), Soumya Bourouaha (PCF), Arthur Delaporte (PS), Marie-Charlotte Garin (EE-LV) et Frédéric Maillot (député de la Réunion), ont signé une tribune en ce sens dans Le JDD, avant de présenter une proposition de loi ce lundi.

Ils partent d'abord d'un constat: "40% des Français, cette année, ne partiront pas" en vacances. "Ils sont 69% parmi les bas revenus, 44% des ouvriers. Et 3 millions d’enfants resteront à quai".

"Grand écart"

Face à cette situation, "il n'y a pas de politique publique des vacances", regrettent les signataires, soulignant que ce "temps est considéré comme purement privé, laissé au privé". De fait, "l'été devient le temps des inégalités", jugent-ils. ​

"C’est le grand écart entre 'vacances familiales, culturelles, activités enrichissantes pour les uns', comme le constatait la Conférence nationale sur les rythmes scolaires, et 'vacuité d’un temps non mobilisé, télévision et ennui pour les autres, livrés à eux-mêmes".

Transports, chèques vacances, Bafa...

Pour que le "droit au départ devienne effectif", les députés de la Nupes présentent plusieurs solutions, avec l'objectif de passer de "60% à 80% de partants". Certaines mesures concernant les transports, "le premier poste de dépense".

La gauche met sur la table "'un ticket climat' train à prix réduit et à volonté, un aller-retour en voiture sans péage", ou encore "des billets à prix bloqués pour les Ultramarins".

Elle propose également l''universalisation du chèque vacances, "qui ne bénéficie aujourd'hui qu'à un salarié sur cinq". Les signataires souhaitent aussi mettre en place un "pass colo verte", qui prendrait la forme d'un "voyage nature pour les enfants".

Dernière disposition évoquée: la gratuité du Bafa, dont le prix varie entre 500 et 1.000 euros, selon L'Étudiant. Il s'agirait d'organiser des "stages pratiques rémunérés" et de "tripler ces formations". Objectif: "Qu’on fasse des animateurs, ce mot merveilleux, animer, 'réveiller les âmes', qu’on en fasse un véritable métier, respecté."

Ces différentes mesures seront détaillées par leurs auteurs ce lundi, à l'occasion d'une conférence de presse consacrée à la présentation de la proposition de loi.

Baptiste Farge