Julien Dray dément être candidat pour prendre la tête du PS

Le conseiller régional Île-de-France a démenti jeudi après-midi être candidat à la tête du Parti socialiste et assure "chercher à construire une solution collective qui rassemble".

Julien Dray a nié ce jeudi après-midi être formellement candidat pour prendre la tête du Parti socialiste, après que ses propos dans la matinale de Radio Classique ont été interprétés différemment. 

Plusieurs fois, l'ancien député a répondu "oui" lorsqu'il était interrogé sur sa volonté de partir à la tête du PS, mais a plus tard démenti un tel souhait sur les réseaux sociaux, précisant qu'il "cherch(ait) à construire une solution collective qui rassemble".

"Carvounas va y aller, Le Foll va y aller, Delphine Batho (...) voudrait y aller, vous, vous voulez y aller ou pas?", lui a demandé Guillaume Durand. Ce à quoi Julien Dray a répondu "Oui", avant de poursuivre et d'inviter à "prendre les jours qui viennent pour (...) réfléchir".

"Je ne suis pas candidat pour être candidat, je pense que la question de la survie et du devenir du Parti socialiste est posée, c'est pour ça que je prends le temps, je n'essaye pas de dire 'allez, tous derrière moi je suis le meilleur etc'. J'essaye de construire une solution politique qui puisse faire qu'au sortir du congrès, à J+1, on ne se dise pas 'le congrès n'a rien résolu', mais qu'on reparte dans une nouvelle aventure", a-t-il par ailleurs déclaré. 

Le conseiller régional a rappelé qu'il était favorable à "une coprésidence", comme il l'avait expliqué dimanche dernier sur BFMTV.

Cinq candidats sont pour l'heure déclarés pour le poste de Premier secrétaire du Parti socialiste: l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho, l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, le patron des députés PS Olivier Faure, le député du Val-de-Marne Luc Carvounas et le député européen Emmanuel Maurel.

Plusieurs propositions pour l'avenir du PS

Invité sur de BFM Politique dimanche dernier, le socialiste Julien Dray avait détaillé ses propositions pour la gouvernance et la refondation idéologique du parti.

Il avait proposé que le congrès se tienne désormais annuellement et non plus tous les trois ans, "avec droit de censure des militantes et des militants". L'ancien député s'était aussi dit favorable à l'instauration d'une "conférence territoriale" hebdomadaire réunissant "le couple exécutif" et "un représentant de chaque région, en conférence" pour mettre en prise davantage la direction avec le terrain.

Enfin, le conseiller régional veut "remettre la formation au coeur de la vie militante". "Les universités d'été, c'était devenu le festival de Cannes à La Rochelle, tout le monde venait pour se faire voir, pas pour travailler, pas pour apprendre, pas pour savoir", avait-il ironisé.

L.A., avec AFP