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Parti socialiste

Élections européennes: Jean-Luc Mélenchon s'agace d'une "guerre des clans" au Parti socialiste

Jean-Luc Mélenchon à Saint-Brevin le 24 mai 2023

Jean-Luc Mélenchon à Saint-Brevin le 24 mai 2023 - Sebastien SALOM-GOMIS / AFP

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé mercredi une "guerre de clans" au sein du Parti socialiste qui fait, selon lui, "payer" à toute la gauche "le prix de ses synthèses internes" après l'adoption par le PS du principe d'une liste autonome aux européennes.

"Sectaire aux sénatoriales, diviseur aux européennes, le PS fait payer à toute l'union populaire le prix de ses synthèses internes. Mais elles finissent elles aussi en guerre de clans. Incorrigible", écrit le leader insoumis sur X (anciennement Twitter).

Mardi soir, le Parti socialiste a adopté, à l'unanimité de son bureau national, son texte d'orientation stratégique pour les élections européennes, qui prévoit le principe d'une liste autonome et sera soumis le 5 octobre au vote des militants.

La Nupes en ordre dispersée pour les européennes

Après les communistes et les écologistes, les socialistes deviennent la troisième formation de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) à se prononcer en faveur d'une liste autonome aux élections européennes de juin 2024, alors que La France insoumise pousse - en vain jusqu'ici - à une union de la gauche pour ce rendez-vous électoral.

Le PS reste divisé en interne sur l'accord qui lie les partis de gauche au sein de la Nupes: le courant majoritaire du premier secrétaire Olivier Faure y est favorable, alors que ceux de ses opposants, Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy, y sont hostiles.

Passes d'armes entre socialistes

Peu de temps après l'annonce du PS, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol n'ont pas tardé à s'opposer publiquement sur le réseau social X.

Le maire de Rouen, officiellement numéro 2 du mouvement, s'est dit heureux que le PS "ait rejoint la ligne que nous défendions: une gauche pro-européenne, claire sur l'Ukraine, sans alliance de la carpe et du lapin", en référence à l'alliance avec LFI.

"Personne ne t'a rejoint", a rétorqué le patron du PS, lui demandant d'"arrêter de trahir les décisions collectives en leur donnant tes interprétations qui contredisent tous nos débats".

MPB avec AFP