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Parti socialiste

Crise au PS: Martine Aubry exprime son "immense tristesse"

Martine Aubry, maire de Lille, le 5 février 2022 dans sa ville

Martine Aubry, maire de Lille, le 5 février 2022 dans sa ville - DENIS CHARLET / AFP

L'ancienne première secrétaire du Parti socialiste espère que les tensions vont s'estomper d'ici le prochain congrès du PS à Marseille.

La maire de Lille et ancienne première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a exprimé jeudi son "immense tristesse" face à la crise traversée par le PS, espérant un règlement rapide avant le congrès de Marseille.

Cette crise est "pour moi une immense tristesse", "il faut arrêter: le PS n'est pas une bande de tricheurs", a lancé la maire, interrogée sur la guerre des chefs en cours lors de ses voeux à la presse.

"Il y a eu de vrais problèmes", a-t-elle relevé en référence aux accusations de fraudes et irrégularités nourrissant la contestation par Nicolas Mayer-Rossignol de la victoire de son rival Olivier Faure. Mais "ce n'est pas la réalité de 95%, 98% des sections".

Le vote des adhérents PS s'est tenu le 19 janvier et une commission de récolement a finalement donné Olivier Faure vainqueur avec 51,09%, mais le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, conteste ce résultat et réclame un recomptage.

"Je pense que des deux côtés, on est d'accord pour considérer que cela suffit et qu'il faut maintenant atterrir avec des règles de fonctionnement d'un parti qui nous rassemble", a affirmé l'ex-ministre socialiste.

Objectif: congrès de Marseille

"On devrait aboutir, on n'attend que cela pour que le congrès de Marseille", ce week-end, permette au PS de "redevenir un parti solide, de gauche et de gouvernement", a-t-elle ajouté, précisant qu'elle ne comptait pas s'y rendre.

"Ce qui m'énerve, c'est qu'on compare" la crise actuelle "avec le congrès de Reims" de 2008, pendant lequel les socialistes avaient échoué à convenir d'une orientation et d'un leader, a-t-elle aussi pointé.

À l'issue de ce congrès, les militants avaient été appelés aux urnes, et Martine Aubry donnée en tête, le 22 novembre 2008, un résultat contesté par Ségolène Royal.

"On a fait une commission de récolement", "toutes les contestations sont remontées, chacune étudiée, et à la moitié du récolement, Ségolène a dit 'Ok, c'est bon' et on a signé le procès-verbal", a relaté Martine Aubry. Confirmée le 25 novembre à l'issue de deux jours de travaux de la commission, elle restera jusqu'en 2012 à la tête du parti.

T.P. avec AFP