BFMTV
Parti socialiste

Cambadélis dénonce un "consensus médiatico-sondagier" contre Hollande

Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis et le député socialiste de l’Eure François Loncle ont tous deux dénoncé un "Hollande-bashing" ambiant ce mardi.

François Hollande l'a assure, à un an de la présidentielle: "ça va mieux" en France depuis le début de son mandat. Oui mais voilà, si le président de la République défend son bilan, il n'a pas avoir convaincu les Français. Plusieurs sondages réalisés après sa prestation télévisée le placent dans une encore plus mauvaise posture pour la présidentielle de 2017.

Dont un sondage TNS Sofres - Onepoint pour Le Figaro, LCI et RTL qui le donne à entre 13 et 16% d'intentions de vote, talonné par Jean-Luc Mélenchon, et absent du second tour. Ou le baromètre mensuel Ifop-JDD, qui chiffre à 85% le nombre de mécontents du chef de l'Etat, avec -3 points de satisfaits auprès de la deuxième vague d'enquête, réalisée après son passage télévisé, par rapport à la première vague, menée avant.

"Consensus médiatico-sondagier"

Pour le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis, certes, la situation du pays a atteint un "pic critique", mais il faut aussi voir là un "consensus médiatico-sondagier" visant à faire renoncer François Hollande:

"On constate que la période est difficile, évidemment, que nous sommes dans un pic critique, mais le Hollande bashing, le socialisme bashing, est tellement systématique, c'est systémique même, qu'on peut s'interroger", a dit le patron des socialistes sur France 2 mardi matin. "Il y a un consensus médiatico-sondagier pour conduire le président de la République à renoncer à sa candidature (pour 2017, Ndlr)".

"C'est moutonnier, tout le monde est sur la même orientation. C'est-à-dire qu'aujourd'hui l'homme qui doit diriger la France pour les cinq ans à venir, c'est Juppé (qui caracole depuis des mois en tête des sondages, Ndlr), qui doit exercer son libéralisme radical et tenter de réunir l'union nationale, c'est-à-dire d'intégrer le Parti socialiste à son dispositif. Tout le monde est sur cette orientation, tout le monde veut faire pression pour que il y ait place nette, pour que comme en d'autres temps M. Balladur, il soit en situation de l'emporter".

Les chaînes d'info pointées du doigt

A peine plus tard, le député socialiste de l’Eure François Loncle, concédant toutefois "des erreurs", a tenu un discours similaire sur la chaîne LCP: 

"Le président François Hollande qui est tant décrié à l'intérieur du pays, qui fait l'objet d'un 'bashing' sans précédent, ce 'bashing' est mené à la fois par des frondeurs (du PS, Ndlr) que j'ai toujours condamnés, et par les chaînes d'information en continu dont l'action mérite qu'on s'y attelle un jour ou l'autre", a-t-il estimé. 

Et l'élu, journaliste de profession, de condamner:

"Cette façon de décrier l'action du président de la République me révolte".

V.R.