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Parti socialiste

Aubry, sans ambitions pour 2017 mais prête à débattre avec Valls sur la loi El Khomri

Marine Aubry, la maire de Lille n'envisage pas de se présenter à la présidentielle de 2017

Marine Aubry, la maire de Lille n'envisage pas de se présenter à la présidentielle de 2017 - AFP

La maire de Lille qui a publié mercredi une violente charge contre la politique menée par François Hollande et Manuel Valls se revendique de la "gauche progressiste" et exige de "régler le présent" avant de penser à la présidentielle de 2017.

Au lendemain de sa tribune assassine dans les colonnes du Monde, Martine Aubry a assuré que la présidentielle de 2017 n'est "pas son projet. (...) Mon projet c'est d'aider la gauche à réussir". "Je suis heureuse de signer cette tribune avec des hommes et des femmes de gauche très différents. Ce ne sont pas des frondeurs mais des progressistes", avance-t-elle. "La gauche au gouvernement, c'est nous (...) La gauche progressiste, la gauche moderne, c'est nous", lance-t-elle sous la forme d'un défi à Manuel Valls et en réponse à Michel Sapin qui dénonce "des postures".

Pour autant, la maire de Lille sera attentive à celui ou celle qui représentera sa famille politique dans 14 mois.

"Pour réussir demain, et moi je souhaite qu'un homme ou une femme de gauche réussisse demain, il faut régler le présent, il faut qu'on travaille tous ensemble", a-t-elle demandé sur RTL jeudi.

Et alors que Martine Aubry a déclaré mercredi que si François Hollande est candidat, il n'y a "pas besoin" d'organiser une primaire à gauche, le nom du candidat n'est pas sa priorité. "Quand on aura réglé le présent, on verra qui on choisit pour demain", a répété la fille de Jacques Delors. 

"Si on fait cette loi, la gauche va perdre"

"Pour que la gauche ait une chance de gagner, il faut des résultats. (...) Si on ne redresse pas les choses sur la croissance, sur l'emploi, si on fait cette loi (El Khomri), la gauche va perdre. Il faut préparer l'avenir", lance-t-elle assurant être "prête au débat" sur le sujet avec le Premier ministre Manuel Valls.

"Je ne dis pas du tout qu'il ne faut rien faire. J'ai fait des propositions, y compris sur cette question des licenciements, mais on ne me fera pas croire qu'on rendra les entreprises plus compétitives en fragilisant les salariés", précise la mère des 35 heures. 

S.A.