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Parti socialiste

Anne Hidalgo: "Je dis stop sur la fiscalité"

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La candidate PS aux municipales à Paris était l'invitée de Jean-Jacques Bourdin ce lundi matin.

Difficile de mener campagne pour le PS avec l'impopularité qui frappe François Hollande et la politique gouvernementale. C'est, à mots couverts, ce qu'a reconnu Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris, ce lundi matin à l'antenne de BFMTV. Invitée de Jean-Jacques Bourdin, la première adjointe de Bertrand Delanoë a semblé prendre ses distances avec l'exécutif.

"La question fiscale doit être prise de façon plus sérieuse", a indiqué Anne Hidalgo, soulignant les "messages contradictoires" envoyés aux Français par le gouvernement. "Cela ne me handicape pas mais cela me préoccupe", a-t-elle reconnu. Si elle note "des points très positifs" dans les mesures prises ces derniers mois par le gouvernement socialiste (notamment dans l'éducation), Anne Hidalgo dit "stop sur la fiscalité", estimant que l'exécutif est "allé trop loin" sur la question. Elle a rappelé son engagement de "ne pas augmenter les impôts à Paris sur la prochaine mandature".

Transports et véhicules électriques

Autre source de critique à l'encontre du gouvernement, la question du diesel. "Je regrette qu'on en ait pas parlé" au cours de la conférence environnementale, a expliqué Anne Hidalgo qui prévoit, pour Paris, de miser sur les véhicules hybrides et électriques. La candidate propose de renouveler toute la flotte municipale, de miser sur les transports en commun et de proposer aux particuliers des aides et une fiscalité intéressante ainsi que l'installation de nombreuses bornes de rechargement dans la ville.

Sur les transports, Anne Hidalgo a répété qu'elle entendait "fluidifier la circulation" dans Paris, en mettant en place des zones limitées à 30km/h notamment aux alentours des écoles et en limitant la vitesse à 70km/h sur le périphérique. Une mesure qui pourrait même intervenir "avant mars 2014" ou "très vite après l'élection".

"Ne confondons pas réseaux criminels et pauvreté"

Sur la question des Roms, soulevée de manière polémique par sa rivale UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, Anne Hidalgo a mis en garde contre "la stigmatisation de toute une population dans son ensemble" et a demandé que ne soit pas confondus "les réseaux criminels" qui "exploitent des jeunes" qui se rendent coupables d'actes de "délinquance violente" et "une forme de pauvreté qui se développe dans plusieurs grandes villes européennes", à savoir des familles qui s'installent dans des campements improvisés. "Ce n'est pas du tout le même phénomène", a-t-elle martelé.

V.D.