Les propos de NKM sur les Roms choquent la majorité

Manuel Valls en tête, les socialistes répliquent vivement aux propos de NKM sur les Roms. La candidate UMP à la mairie de Paris juge que "les Roms harcèlent les Parisiens" et souhaite rétablir "les arrêtés anti-mendicité agressive".

Les propos de Nathalie Kosciusko-Morizet sur les Roms n'ont pas laissé la majorité de marbre. Mercredi sur iTélé, la candidate UMP à la mairie de Paris a lancé: "J'ai l'impression que les Roms harcèlent beaucoup les Parisiens". "Il faut faire attention à la stigmatisation", lui répond ce jeudi Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur.

"Nathalie Kosciusko-Morizet n'a pas attendu longtemps pour mettre en oeuvre la stratégie de rapprochement avec le Front National de son mentor, François Fillon", réagit pour sa part Ian Brossat, chef de file du PCF pour les municipales à Paris.

"L'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy avait déjà démontré son absence de scrupules quand il s'agit de stigmatiser et d'exclure", ajoute-t-il, dénonçant le "projet politique" de la droite consistant à "attiser la haine".

"Expulser" des "bandes de Roms"

Lundi, déjà, NKM évoquait son souhait de rétablir les arrêtés "anti-mendicité agressive", comme partie d'un "dispositif qui vise à terme l'expulsion" de "bandes de Roms" qui cherchent à "dépouiller" la population.

Une position que Nathalie Koscuisko-Morizet a défendue aux côtés de Rachida Dati, l'ancienne ministre appuyant ses propos au cours d’une réunion publique dans un bar du 7e arrondissement de Paris.

Dati appuie les propos de NKM: "Les Roms harcèlent des gamins à la sortie des écoles" du 7e
— Thibaut Pézerat (@ThibPez) September 19, 2013

Et les critiques de la gauche? "PS et PC sont déconnectés des réalités", ont balayé les deux femmes avant d'élargir leur propos à la sécurité en général. Leur souhait? "Que les Parisiens puissent prendre le métro sans avoir peur". Vaste programme.

S. A. avec AFP