Affaire Cahuzac: Aubry se dit "effondrée"

Pour la maire socialiste de Lille, l'affaire Cahuzac est "une faute d'une gravité insupportable".

L'affaire Cahuzac continue de créer la stupeur parmi les socialistes. Interrogée pour la première fois depuis l'aveu de l'ancien ministre du Budget, la maire PS de Lille, Martine Aubry, s'est dite jeudi "effondrée" et "hallucinée", estimant qu'il s'agit d'une "faute d'une gravité insupportable".

"En ce qui concerne Jérôme Cahuzac, je suis hallucinée, pour ne pas dire autre chose, effondrée", a déclaré l'ancienne Première secrétaire du Parti socialiste sur France Bleu Nord.

"Mettre son argent sur un compte en Suisse pour échapper au fisc, c'est une faute pour tout citoyen, c'est une faute d'une gravité insupportable pour un élu de la République", a-t-elle affirmé.

"Ça me rend malade"

Pour la maire de Lille, cette affaire jette le discrédit sur toute la classe politique. "L'acte lui-même, a-t-elle ajouté, est un acte qui salit l'ensemble de la classe politique française".

"Cette soi-disant franchise qui était en fait une trahison (infligée) au président de la République, au Parlement et à tous les Français, pour moi c'est insupportable, je pense que c'est impardonnable", a poursuivi la maire de Lille sur France Bleu Nord.

"C’est catastrophique pour la politique. Quand on voit tous ces élus qui travaillent jour et nuit pour les habitants et qui sont meurtris et abîmés par des affaires comme celles-là, ça me rend malade", a-t-elle déclaré par ailleurs sur RTL.

"Le gouvernement a réagi comme il fallait"

En revanche, Martine Aubry a estimé que "le gouvernement a réagi comme il fallait". "Cahuzac est parti, nous ne sommes pas dans une affaire comme dans l'ancien gouvernement où il a fallu des mois et des mois voire des années avant d'avoir la solution", a-t-elle jugé en faisant allusion à l'affaire Woerth.

"Ici, la justice est libre, a-t-elle assuré. Personne ne l'a entravée, au contraire, je pense que l'on peut se féliciter que le gouvernement ait fait un principe absolu de l'indépendance de la justice".

"Ravie d'être présidente de la métropole"

Interrogée sur sa participation au gouvernement en cas de remaniement, elle a répondu: "La question ne se pose pas".

"Je ne ronge pas mon frein, je suis ravie d'être à Lille, ravie d'être présidente de la métropole", a-t-elle assuré aux deux radios.

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M.G.