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Parti socialiste

2017: le candidat Manuel Valls veut incarner "la réconciliation"

Manuel Valls à Evry, le 5 décembre 2016

Manuel Valls à Evry, le 5 décembre 2016 - Bertrand GUAY / AFP

En annonçant ce lundi soir sa candidature à l'élection présidentielle, Manuel Valls a aussi martelé qu'il incarnerait le rassemblement de la gauche.

"Conciliation", "réconciliation", "rassembler", "unité": autant de mots prononcés par Manuel Valls ce lundi soir pour annoncer sa candidature à l'élection présidentielle, dans le cadre de la primaire à gauche, qui est selon lui '"un formidable moyen pour recréer l'unité". 

"Réconcilier" la gauche

Loin de son discours sur les "positions irréconciliables à gauche" de février dernier, Manuel Valls a lancé sa campagne devant un pupitre marqué du slogan: "Faire gagner tout ce qui nous rassemble". A Evry, il a avancé sa volonté de "réconcilier" les différentes sensibilités à gauche. "Ma candidature est celle de la réconciliation", a-t-il avancé, tout en martelant: "Je veux rassembler". 

"Je pose donc ce premier acte pour l'unité. Parce qu'aujourd'hui, j'ai une responsabilité, rassembler", a encore ajouté Manuel Valls, qui démissionnera de Matignon dès mardi. Le candidat ajoute : 

"Quand on a gouverné avec François Mitterrand, Lionel Jospin et François Hollande, on partage quelque chose de grand, de fort, un même combat", a-t-il assuré. 

Déjà des critiques de l'aile gauche

Malgré ces déclarations, les candidats qui incarnent l'aile gauche du Parti socialiste se sont déjà chargés de lui rappeler son bilan. 

Sur BFMTV, Benoît Hamon a assuré: "Il a lui théorisé les gauches irréconciliables, il me semble qu'aujourd'hui il ne peut pas incarner l'avenir de la gauche et c'est pour ça que je serai candidat". Plus vindicatif, Gérard Filoche, lui aussi candidat à la primaire avance que "ni Valls ni Macron ne sont qualifiés pour reprendre la suite d'une politique qu'ils ont co-imposée et codirigée".

"Le chemin va être incroyablement difficile"

En évoquant des questions comme la diversité ou l'ancrage local pendant son discours de candidature, Manuel Valls se saisit de sujets "importants quand on veut se présenter à une primaire de la gauche", estime l'éditorialiste Laurent Neumann sur BFMTV, réagissant à la posture de rassembleur adoptée lundi soir par le futur-ex Premier ministre. "On lui reproche justement de ne pas être en capacité de rassembler, d'être celui qui, à gauche, clive le plus. On lui reproche d'être trop à droite sur les questions d'économie, de société, de laïcité et de sécurité".

"Le chemin va être incroyablement difficile", prédit Laurent Neumann, compte tenu justement des premières réactions sur la gauche de Manuel Valls. "Ils ont perdu leur cible, François Hollande, la nouvelle cible est mouvante, ça va être Manuel Valls, et il le sait très bien. D'où l'idée, 'gagner et rassembler'".

Mélanie Longuet