BFMTV
Élysée

Cinq discours forts de Manuel Valls à Matignon

Manuel Valls à l'Assemblée nationale (photo d'illustration)

Manuel Valls à l'Assemblée nationale (photo d'illustration) - AFP

Arrivé à Matignon en mars 2014, Manuel Valls devrait bientôt démissionner pour se porter candidat à la primaire de la gauche. Premier ministre pendant un peu plus de deux ans, il a prononcé des phrases et discours parfois polémiques à gauche.

Il démissionnera ce mardi de son poste de Premier ministre après l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle. En un peu plus de deux ans et demi à la tête du gouvernement, Manuel Valls a prononcé plusieurs discours marquants.

"Moi, j'aime l'entreprise!"

Deux jours seulement après un remaniement et la sortie d'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti du gouvernement, Manuel Valls lance devant le Medef : "Et moi j'aime l'entreprise! J'aime l'entreprise!". Ce 27 août 2014, le Premier ministre poursuit: "Il est absurde de parler de cadeaux aux entreprises". Ce discours en forme de déclaration d'amour aux entreprises a été ovationné par les patrons réunis en université d'été.

L'hommage républicain post-attentats 

Le 13 janvier 2015, Manuel Valls prononce un discours fort à l'Assemblée nationale, en hommage aux victimes des attentats de Charlie hebdo et du supermarché Hyper Cacher. "Oui, la France est en guerre!", lance-t-il.

"Sans les juifs de France, la France ne serait plus la France", assure le Premier ministre à la tribune de l'Assemblée, avant d'ajouter: "Je ne veux pas qu'il y ait des musulmans qui aient honte car la République est généreuse et elle est là pour accueillir chacun". Manuel Valls conclut son intervention par ces mots: "Je crois que nous le sentons tous, c'est plus que jamais la fierté d'être français", les députés de tous bords saluant une allocution "républicaine". 

Après les attentats du 13 novembre 2015, Manuel Valls a même décidé de publier un recueil de ses discours post-attentats, intitulé L'exigence. Les droits du livre sont reversés aux associations en soutien aux victimes. 

Les "positions irréconciliables à gauche"

Le 15 février dernier, Manuel Valls évoque l'existence de deux gauches "irréconciliables". L'une, gauche de gouvernement qu'il incarne avec François Hollande et l'autre, incarnée par l'aile gauche du PS. Devant 400 militants et sympathisants réunis à Corbeil-Essonnes, Manuel Valls lance: "Parfois il y a des positions irréconciliables à gauche et il faut l'assumer".

L'usage du 49-3 comme "acte de confiance dans le dialogue"

Après les nombreuses et durables oppositions à la loi Travail, Manuel Valls engage finalement la confiance de son gouvernement en faisant usage de l'article 49-3. Devant la représentation nationale, le Premier ministre assure alors qu'il s'agit d'un "acte de confiance dans le dialogue" et un "pari dans la capacité des des partenaires sociaux à le faire vivre". 

"Marianne n'est pas voilée parce qu'elle est libre"

Le 29 août dernier à Colomiers, près de Toulouse, Manuel Valls réagit à la polémique sur le burkini et tente de réaffirmer son attachement à la liberté de la femme.

"Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu parce qu'elle nourrit le peuple, elle n'est pas voilée parce qu'elle est libre. C'est ça, la République", martèle-t-il.

La tournure identitaire de la déclaration interroge dans les rangs des militants. Mais au gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem explique que Manuel Valls est le "premier" à s'élever "contre les discriminations". Quoi qu'il en soit, au terme d'un peu plus de deux ans et demi passés à Matignon, le Premier ministre s'apprête à défendre le bilan du quinquennat de François Hollande comme candidat à la présidentielle dans le cadre de la primaire de la gauche. 
Mélanie Longuet