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Retraites: pour Éric Woerth, un référendum sur la réforme "n'a pas de sens"

"'Il faudrait pouvoir poser les bonnes questions et on ne peut pas poser les bonnes questions", a assuré le député Renaissance sur BFMTV.

"'Il faudrait pouvoir poser les bonnes questions et on ne peut pas poser les bonnes questions", a assuré le député Renaissance sur BFMTV. - BFMTV

Le député Renaissance de l'Oise estime que les "bonnes questions" ne pourraient pas être posées dans le cadre d'un tel vote.

L'hypothèse d'un référendum sur la réforme des retraites n'a pas été évoquée par Emmanuel Macron dans son allocution. Elle n'a pas non plus les faveurs d'Éric Woerth. Après le rejet par le Conseil constitutionnel d'une première demande de référendum d'initiative partagée (RIP) portée par l'opposition de gauche, le député Renaissance de l'Oise a estimé qu'appeler les Français aux urnes n'avait pas lieu d'être.

"Un référendum sur les retraites, ça n'a pas de sens", a déclaré l'ancien ministre du Budget sur BFMTV lundi soir.

"Il faudrait quasiment que ce soit un QCM"

"Il faudrait pouvoir poser les bonnes questions et on ne peut pas poser les bonnes questions. Il faudrait quasiment que ce soit un QCM (questionnaire à choix multiples, NDLR)", a fait valoir Éric Woerth, alors que le Conseil constitutionnel statuera le 3 mai sur le deuxième projet de référendum d'initiative partagée (RIP).

Quelles seraient ces questions exactement? "Est-ce que vous souhaitez que l'on réforme les régimes des retraites par l'augmentation des cotisation sociales, par la baisse des retraites ou par l'augmentation de l'âge? Ou est-ce que vous souhaitez que l'on ne bouge pas du tout?", a résumé Éric Woerth. "Mais, à ce moment-là, on fait payer aux générations qui viennent un mur de réformes absolument infranchissable."

Le député Renaissance a ainsi repris l'argumentaire déployé un peu plus tôt par le président de la République durant son allocution. Pour Emmanuel Macron, ne rien faire, "c'était laisser les déficits s'accumuler et notre dette augmenter pour les générations futures".

Vincent Gautier