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Moralisation de la vie politique: 10 députés appellent à la fin de leurs "privilèges"

Vers la fin des privilèges des députés? C'est ce que réclament dix élus, de droite et de gauche.

Vers la fin des privilèges des députés? C'est ce que réclament dix élus, de droite et de gauche. - -

En plein débat sur la moralisation de la vie politique, dix députés, de droite comme de gauche, proposent leurs solutions dans "Le Nouvel Observateur", notamment abolir les "privilèges" liés à leurs fonctions.

À l'Assemblée nationale, le débat sur la loi sur la moralisation de la vie politique a commencé en commission des Lois. La discussion générale, elle, aura lieu la semaine prochaine. En attendant, dix députés, de droite comme de gauche, proposent des solutions concrètes. Dans Le Nouvel Observateur, ils appellent à la fin de leurs "privilèges". Et les solutions avancées vont bien plus loin que la loi proposée par le gouvernement.

Ainsi, si l’élu s’est enrichi au cours de son mandat, Olivier Faure veut rendre obligatoire la publication des augmentations de patrimoines. "Ce n'est pas seulement un problème de légalité, mais aussi d'éthique", explique-t-il au Nouvel Obs.

Des mesures qui ne coûteraient rien

Laurent Wauquiez, lui, veut supprimer le régime spécial de retraite des parlementaires. "Je pense qu’il faut supprimer les régimes spéciaux et mettre les Français à égalité devant les retraites, explique le député UMP de Haute-Loire au micro de BFMTV. Je m’applique à moi-même ce que je préconise. Donc je considère qu’on ne va pas garder les régimes spéciaux des retraites si je demande de les supprimer pour la SNCF ou EDF. La question de la confiance dans la politique, ce n’est pas uniquement les affaires. C’est plus foncièrement la question de l’exemplarité qui m’intéresse."

Enfin, Bruno Le Maire veut imposer aux hauts fonctionnaires qu’ils démissionnent lorsqu'ils sont élus à l’Assemblée ou au Sénat. "D'abord parce je considère que ce sont eux qui doivent donner l'exemple, explique Bruno Le Maire à l’Obs. Ensuite, un haut fonctionnaire est garant de l'indépendance de l'Etat, or s'engager en politique signifie avoir des obligations partisanes."

Au total, ces dix mesures ne coûteraient rien à l’Etat et pourraient même faire économiser de l’argent au contribuable. Et ces réformes doivent se faire très vite, disent ces membres de la majorité et de l’opposition, qui rappellent que jamais la défiance à l'égard de la représentation nationale n'a été aussi profonde. Selon un sondage réalisé en pleine affaire Cahuzac, 77% des Français considèrent que leurs élus sont "malhonnêtes".

A. K. et avec Damien Fleurot