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Loi sur la famille: nouvelle bataille d'amendements

Hémicycle de l'Assemblée Nationale

Hémicycle de l'Assemblée Nationale - -

Quelque 700 amendements ont déjà été déposés contre ce texte, dont plus de 600 par l'UMP. Le débat promet d'être houleux.

Examinée à partir de lundi à l'Assemblée nationale, la proposition de loi sur la famille a de nombreux détracteurs. Le texte, qui propose la double domiciliation de l'enfant en cas de séparation des parents, déclenchent les foudres des opposants à la garde alternée. Plus de 700 amendements ont ainsi été déposés. A l'offensive, l'UMP en a déjà déposé plus de 600.

Le député de la Manche Philippe Gosselin, porte-parole de l'UMP lors des débats, a dénoncé lundi une "fragilisation de l'autorité parentale". Le Front national s'oppose également au partage de l'autorité parentale dans les familles recomposées. Marion Marechal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, considère que les conséquences de ces principales mesures sont "graves". "Il faut défendre avant tout la famille biologique", a-t-elle déclaré lundi matin sur BFMTV-RMC.

Un climat plus apaisé?

Pour le Parti socialiste, l'UMP veut avant tout imposer le modèle de la famille traditionnelle, déjà soutenu lors des manifestations contre le mariage pour tous. Depuis le climat s'est quelque peu apaisé, le gouvernement veut ainsi croire que les débats seront moins passionnés. En février dernier, sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, le projet de loi global sur la famille avait été reporté. Cette fois-ci, les sujets sensibles sont évités, les questions d'adoption, de filiations et de PMA ne seront donc pas abordées.

"Un texte pragmatique" pour Laurence Rossignol

La secrétaire d'Etat à la Famille Laurence Rossignol voit en cette proposition de loi "un texte pragmatique, parce qu'il a pour ambition de facilité la vie quotidienne des familles, à la fois les familles recomposées, mais aussi les parents au moment des divorces ou des séparations".

Ainsi, l'objectif du gouvernement serait de développer l'exercice conjoint de l'autorité parentale, particulièrement dans les cas de séparations, afin de donner aux beaux-parents un rôle accru dans l'éducation des enfants, favorisant ainsi le recours à la médiation familiale. Les discutions auront lieu à l'Assemblée jusqu'à mercredi, avant un vote prévu le 28 mai, soit deux jours après les élections européennes.

C. D. avec Damien Fleurot