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Parlement

Gabriel Attal sera confronté à sa toute première motion de censure lundi soir

Gabriel Attal à l'Assemblée nationale le 31 janvier 2024

Gabriel Attal à l'Assemblée nationale le 31 janvier 2024 - EMMANUEL DUNAND / AFP

La première motion de censure contre le gouvernement de Gabriel Attal, déposée par la gauche avant son discours de politique générale, sera débattue lundi à partir de 21h30. En l'absence de soutien de la droite et du RN, elle n'a quasiment aucune chance d'être adoptée

Déposée conjointement par les groupes LFI, PS, écologiste et communiste, cette motion de "défiance" entend selon la gauche répondre au fait que le gouvernement, en majorité relative à l'Assemblée, n'a pas sollicité de vote de confiance.

"Sans objectif politique clair, sans portefeuilles ni périmètres ministériels définitivement actés, M. Gabriel Attal est, depuis trois semaines, le capitaine d'un bateau à la dérive", dénoncent les 150 députés de gauche dans leur motion.

Cette motion de censure a toutefois peu de chances d'être adoptée au vu des réticences affichées des députés LR et RN à la voter. Pour pouvoir faire tomber Gabriel Attal qui a choisi de ne pas solliciter la confiance des députés, il faudrait que la motion de censure récolte 289 voix. Impossible avec le seul soutien de la gauche.

Les LR brandissent la menace d'une motion de censure

La droite a cependant déjà menacer de déposer une motion de censure en son nom propre. Une telle option qui pourrait réunir toutes les oppositions pourrait alors mettre sérieusement en difficulté le Premier ministre.

En attendant cette menace qui a déjà été brandie à plusieurs reprises par la droite mais n'a jusqu'ici jamais abouti, le chef du gouvernement met ses pas dans ceux de sa prédecesseure

Après avoir refusé de se soumettre à un vote de confiance à l'issue de son discours de politique générale, Élisabeth Borne avait elle aussi affronté une première motion de censure en juillet 2022.

La désormais ex Première ministre avait ensuite affronté plus d'une trentaine de motions de censure, entre réforme des retraites et 49.3 liées aux budgets.

Si Gabriel Attal est toujours à Matignon à l'automne prochain, il devrait affronter la même scénario. Elles ont toutes été rejetées.

MPB avec AFP