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Parlement

Éric Ciotti estime que "la dissolution de LFI se pose", réactions outrées à gauche

Le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, le 19 décembre 2023 à l'Assemblée nationale

Le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, le 19 décembre 2023 à l'Assemblée nationale - LUDOVIC MARIN / AFP

Le président des Républicains (LR) a remis sur le tapis l'idée d'une dissolution de LFI pour arrêter le désordre et "l'instrumentalisation" de la situation à Gaza.

Plusieurs élus de gauche se sont insurgés ce mardi 14 mai, après une déclaration du chef des Républicains, Éric Ciotti qui a mis le feu aux poudres. Interrogé dans la matinée au micro Radio J sur la mobilisation des étudiants dans les universités au sujet de la question palestinienne, le député des Alpes-Maritimes a appelé à la dissolution de La France insoumise (LFI) "qui entretient ce climat" de désordre, estime-t-il.

"Ce parti ne peut pas continuer à semer la haine, à propager la haine et à instrumentaliser ce qui se passe aujourd'hui à Gaza", s'est-il expliqué après avoir déclaré: "la question de la dissolution de LFI se pose".

"Rendez l'argent d'abord"

Les réactions à gauche ne se sont pas faites attendre. L'élu insoumis Paul Vannier s'et fendu sur X (ex-Twitter) d'un bref mais néanmoins très ironique "Ok Staline".

"On peut aussi dissoudre la démocratie et instaurer le parti unique", a également ironisé le chef de file des socialistes, Olivier Faure sur X. "Rendez l'argent d'abord", a quand à lui déclaré, sur X également, le député Insoumis Manuel Bompard, lien d'un article de presse à l'appui.

L'entourage d'Éric Ciotti est en effet visé dans une enquête pour détournement de fonds publics et cumul de mandats, depuis la veille.

Ce n'est pas la première fois à droite et au centre-droit que les questions de la dissolution de LFI est posée sur le tapis. Stéphane Le Rudulier, un sénateur LR des Bouches-du-Rhône avait envoyé une lettre à Élisabeth Borne après l'attaque du 7 octobre et du massacre perpétré par le Hamas, que les Insoumis n'avaient pas assez condamné selon lui.

En mars, son patron Bruno Retailleau n'excluait pas cette dissulotion pour mettre fin au "chaos.

Hortense de Montalivet