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Mobilisation pro-Palestine: un rassemblement devant Sciences Po Paris évacué par la police

Un étudiant pro-Gaza évacué de Sciences Po Paris, le 3 mai 2024

Un étudiant pro-Gaza évacué de Sciences Po Paris, le 3 mai 2024 - Miguel MEDINA © 2019 AFP

80 personnes ont été évacuées d'après la préfecture de police de Paris. De leur côté, les étudiants ont évoqué un "rassemblement pacifique".

La police est intervenue ce lundi 6 mai dans l'après-midi devant Sciences Po Paris pour déloger des militants mobilisés pour Gaza qui avaient installé des tentes, au moment où les étudiants de cette école passaient leurs examens.

Selon la préfecture de police, "80 personnes s'étant installées sur la voie publique devant Sciences Po Paris, une intervention de police sur demande du préfet a eu lieu", et "l'ensemble des personnes ont été évincées dans le calme".

"Israël assassin, Sciences Po complice"

Une étudiante à Sciences Po, membre du Comité Palestine, qui n'a pas souhaité donner son nom, a évoqué auprès de l'AFP un "rassemblement pacifique qui a duré deux heures", avant que "la police intervienne" pour évacuer les manifestants et trois tentes.

Déjà, en début de matinée, une vingtaine d'étudiants s'étaient rassemblés devant l'établissement rue Saint-Guillaume, sans bloquer l'accès au bâtiment, en criant "Israël assassin, Sciences Po complice" ou "Palestine vivra, Palestine vaincra", avant de s'allonger sur le trottoir, a constaté l'AFP. Quant aux examens, ils se sont déroulés normalement, a précisé la direction à l'AFP.

Des blocages à Reims ou encore Strasbourg

À Reims, "il y a eu blocage de Sciences Po, les examens n'ont pas pu se dérouler pour les 500 étudiants de première année (sur un total de 1.000 étudiants environ)", a indiqué la direction de Sciences Po. Les examens vont devoir être reprogrammés.

À Strasbourg, le bâtiment qui abrite les locaux de l'école de journalisme (le CUEJ) a été bloqué par des étudiants qui dénoncent le "traitement médiatique" de la situation à Gaza, selon un communiqué des étudiants.

Le mouvement s'inspire de la contestation qui agite depuis mi-avril une quarantaine de campus aux Etats-Unis. En France, la mobilisation étudiante pour dénoncer la situation à Gaza concerne surtout Sciences Po (5.000 à 6.000 étudiants à Paris), ses campus en région et d'autres instituts d'études politiques.

M.Re avec AFP