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Parlement

Drapeau européen sur la façade des mairies: l'Assemblée adopte la proposition de loi de Renaissance

Les drapeaux français et européen sur le ministère des Affaires étrangères (Photo d'illustration).

Les drapeaux français et européen sur le ministère des Affaires étrangères (Photo d'illustration). - CLEMENS BILAN / AFP

Les députés ont voté l'obligation, pour les mairies de communes de plus de 1500 habitants, d'afficher les drapeaux français et européens sur le fronton des mairies. Toutes les mairies devront aussi afficher le portrait du président de la République, Emmanuel Macron.

Par 130 voix pour et 109 contre, l'Assemblée nationale a adopté ce mercredi soir, à l'issue de longues heures de débat dans une ambiance tendue, la propostion de loi du groupe Renaissance visant à rendre obligatoire le pavoisement des drapeaux français et européen sur le fronton des mairies.

La proposition de loi, la semaine dernière, avait été rejetée en commission. Dans l'hémicycle ce mercredi, elle a été une nouvelle fois critiquée par les députés de l'opposition, de droite comme de gauche.

Le texte a été modifié: un amendement du groupe socialiste, sous-amendé par Renaissance, a réduit le champ d'application de la proposition de loi, en excluant les petites communes de moins de 1500 habitants. Elles ne seront donc pas tenues, si la proposition de loi est un jour votée à l'identique par le Sénat puis promulguée, d'afficher sur leurs façades le drapeau européen.

"L'exemption concerne 70% des communes de France", a dénoncé le député LR Philippe Gosselin, "ça n'a pas de sens" dans une "République une et indivisible".

Le portrait de Macron obligatoire dans toutes les mairies

"Soit (le drapeau européen) c'est important, c'est un symbole et on l'affiche partout" soit non, a critiqué l'écologiste Jérémie Iordanoff, en annonçant une abstention sur l'ensemble du texte.

Sous proposition du député Renaissance Denis Masséglia, un amendement a été voté pour rendre obligatoire, dans toutes les mairies, l'affichage du portrait du président de la République. Une mesure qui a provoqué la colère de nombreux députés d'opposition.

Deux autres amendements ont été adoptés pour apposer la devise Liberté, Egalité, Fraternité sur leurs façades (amendement Léaument, LFI) ou afficher la déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen à l'intérieur (Gosselin, LR).

Ariel Guez