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Budget 2024: l'Assemblée rejette la motion de censure du RN pour renverser le gouvernement

La Première ministre Elisabeth Borne à l'Assemblée nationale à Paris, le 17 octobre 2023

La Première ministre Elisabeth Borne à l'Assemblée nationale à Paris, le 17 octobre 2023 - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

Deux jours après le recours au 49.3 pour faire voter une partie du budget 2024, le texte déposé par le RN n'a pas su convaincre. Cette motion de censure devrait être suivie de plusieurs autres à l'occasion des débats budgétaires qui vont se poursuivre.

La motion de censure du Rassemblement national a été rejetée à l'Assemblée nationale dans la nuit de vendredi à samedi. Le premier texte défendu par les députés de Marine Le Pen a récolté 89 voix. La seconde motion de censure, cette fois-ci portée par Mathilde Panot de La France insoumise, doit être votée plus tard dans la nuit.

Un 49.3 après moins d'une journée d'échanges

Ces motions de censure répondaient à la Première ministre qui a dégainé dès mercredi la cartouche du 49.3 sur le premier volet du budget 2024. Cette disposition constitutionnelle, qui permet d'adopter un texte sans vote, a été activé moins de 24 heures après le début des débats. Aucun amendement n'a pu être examiné sur les 5200 déposés par les députés.

"Arrête ton blabla"

L'an dernier, Élisabeth Borne avait pourtant attendu presque une semaine pour monter à la tribune et déclencher son premier 49.3.

"Aujourd’hui, le constat est clair : aucun groupe d’opposition n’est prêt à voter ce projet de loi de finances, or notre pays a besoin de ce budget", a justifié cette fois-ci la locataire de Matignon.

Sans convaincre. "Arrête ton blabla", lui a répondu le député RN Jean-Philippe Tanguy, rappelé à l'ordre par la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet.

Des motions de censure en pagaille

"Vous avez tellement de perdre", a encore lancé Mathilde Panot, la présidente des députés insoumis.

Élisabeth Borne devrait affronter dans les prochains jours de nouvelles motions de censure. Le recours au 49.3 devrait se multiplier pour faire voter la suite du projet de loi de finances 2024 puis le budget de la sécurité sociale.

Marie-Pierre Bourgeois