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Parlement

Assemblée: comment les Verts menacent la majorité du PS

Barbara Pompili (de dos) et François De Rugy (à gauche) ne devraient finalement pas intégrer le gouvernement Valls.

Barbara Pompili (de dos) et François De Rugy (à gauche) ne devraient finalement pas intégrer le gouvernement Valls. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le retour de Cécile Duflot à l'Assemblée, combiné à une absence de ministre EELV dans le gouvernement Valls, va fragiliser la courte majorité dont dispose le PS à l'Assemblée nationale.

Le refus de EELV de participer au nouveau gouvernement formé par Manuel Valls et présenté mercredi pourrait avoir des conséquences sur les débats parlementaires. Actuellement, le Parti socialiste possède en effet 291 sièges à l'Assemblée nationale, soit seulement deux de plus que la majorité absolue. Or, le retour de Cécile Duflot sur les bancs de l'hémicycle avec les écologistes réduira l'écart à une petite voix, sa suppléante Danièle Hoffman-Rispal siégant avec les socialistes.

Pompili et De Rugy posent problème

Une voix qui pourrait avoir son importance lorsqu'on sait que certains députés de l'aile gauche du PS, tels Henri Emmanuelli, hésitent à voter la confiance au gouvernement Valls. Ces derniers auraient pu être "muselés" par différentes combines, comme le retour de députés plus modérés que leurs suppléants (Georges Pau-Langevin et François Lamy), ou de l'entrée de parlementaires écologistes au gouvernement.

Barbara Pompili et François De Rugy (EELV tous les deux) ont, par exemple, des suppléants socialistes, comme il a été convenu lors des élections législatives de 2012. S'ils se pliaient à la discipline de leur parti, en refusant l'offre de ministère élargi de Manuel Valls, les deux coprésidents du groupe EELV à l'Assemblée poseraient donc un problème à la majorité socialiste.

Cazeneuve, victime collatérale du refus écologiste?

Première conséquence visible: Bernard Cazeneuve pourrait finalement ne pas remplacer Pierre-René Lemas au poste de secrétaire général de l'Elysée.

Car si tel était le cas, l'ex-ministre du Budget devrait démissionner de son poste de député, la règle du suppléant ne s'appliquant qu'aux postes de ministres. Au vu de la tendance des municipales, des élections législatives partielles pourraient bien être fatales au PS, qui perdrait ainsi la majorité absolue au Palais-Bourbon.

Y. D.