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Affaire Quatennens: Sandrine Rousseau estime qu'il "faut passer par une sanction politique"

Le député de La France insoumise a été condamné ce mardi à quatre mois de prison avec sursis pour des "violences" sur son épouse. Sandrine Rousseau estime qu'il faut "un temps" avant la "réhabilitation".

Adrien Quatennens a été condamné ce mardi à quatre mois de prison avec sursis pour des "violences" sur son épouse. Dans un entretien accordé à La Voix du Nord, il a dénoncé "un acharnement disproportionné" et "un lynchage médiatique inédit" et entend "honorer le mandat qui (lui) a été confié" dans le groupe de La France insoumise.

Pour Sandrine Rousseau, invitée de BFMTV ce mardi soir, "le calendrier est trop rapide". La députée Europe Écologie-Les Verts estime qu'en plus de la décision de justice, il faut passer par une "sanction politique".

"On grille des étapes"

Adrien Quatennens a ainsi écopé d'"une radiation temporaire" de 4 mois de la part de son groupe, lui offrant la possibilité de revenir siéger le 13 avril prochain. Sandrine Rousseau estime de son côté que le député du Nord ne peut demander sa réhabilitation "le jour du jugement, alors qu’il vient d’être condamné".

"Pour moi, il y a trois étapes: sanction, réparation, réhabilitation", lance l'élue.

"Il y a besoin d'un temps, de l'humilité, de mots envers son ex-femme, une reconnaissance des violences commises... Là on grille des étapes", poursuit Sandrine Rousseau.

"Le contrat sur lequel il a été élu est rompu"

Pour la députée écologiste, la situation exige "une sanction politique (...) parce que les hommes et les femmes politiques ont un devoir d’exemplarité". Elle déplore également une "minimisation" des cas de violences faites aux femmes.

"S'il y avait une condamnation sur n'importe quoi d'autre, il y aurait des appels à la démission beaucoup plus larges", affirme-t-elle ainsi.

L'élue pointe également du doigt une loi votée pendant le mandat de François Hollande qui permet de de discuter de peines d'inéligibilité pour les députés en cas de détournement de fonds. Cela n'est pas le cas pour les cas de violences faites aux femmes. "Il faut changer ça", lance-t-elle.

Par conséquent, Sandrine Rousseau estime qu'Adrien Quatennens ne peut continuer son mandat comme il le souhaite mais qu'il doit, au contraire, se représenter face aux électeurs de sa circonscription lors d'une élection partielle. "Le contrat sur lequel il a été élu est en quelque sorte rompu", se justifie-t-elle.

Salomé Robles