"Nous sommes dans notre rôle": Borne défend les tests obligatoires pour les passagers venus de Chine
"Inacceptable", éventualité de "contre-mesures" dans une logique de rétorsion. Ce mardi matin, le ministère des Affaires étrangères chinois a condamné officiellement la décision d'une douzaine de pays d'imposer un test de dépistage du Covid-19 à destination des voyageurs en provenance ou de retour de Chine.
Parmi eux, la France. Invitée de franceinfo, la Première ministre Elisabeth Borne a aussitôt réagi aux propos de Pékin. Elle a justifié la restauration de ces contraintes sanitaires et a garanti qu'elles seraient maintenues.
"On est dans notre rôle. Mon gouvernement est dans son rôle en protégeant les Français", a-t-elle martelé. "Les passagers qui embarquent dans un vol en provenance de Chine à destination de la France s'engagent à accepter un test à leur arrivée et un test qui fait l'objet d'un séquençage s'il est positif", a-t-elle rappelé.
"On veut s'assurer qu'il n'y ait pas de nouveau variant"
Elisabeth Borne a résumé l'esprit de cette politique: "Notre objectif est de surveiller l'évolution de l'épidémie, et de séquencer le virus pour avoir une bonne vision de l'épidémie".
"On veut s'assurer qu'il n'y ait pas de nouveau variant", a-t-elle encore noté. "On fait ça dans le respect des règles de l'Organisation mondiale de la Santé et on continuera à le faire", a-t-elle assuré.
L'Italie, l'Espagne ou encore le Royaume-Uni... de nombreux pays européens ont opté pour un dispositif similaire à l'endroit des visiteurs venus de Chine, devant la flambée des contaminations après l'abandon de la stratégie "zéro Covid".
Jeudi dernier, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a pourtant estimé cette nouvelle campagne de dépistage obligatoire "injustifiée". Mais Elisabeth Borne a affirmé que les Européens n'avançaient pas en ordre dispersé dans ce dossier: "On a pris toutes ces décisions après une réunion avec les directeurs généraux de la santé des pays européens".